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jeudi 19 mars 2020

La visite du Grand Bombyle

Confinement oblige, il faut que la nature y mette un peu du sien pour venir à nous. C'est le cas par exemple de ce Grand Bombyle, assez farouche tout de même. On dirait une sorte de Winnie l'ourson miniature et volant. On dirait aussi un bourdon mais c'est une "mouche". Il cache assez bien son jeu : la femelle va pondre dans les nids des abeilles solitaires, ne lésinant sur aucun artifice pour échapper à la piqûre (par exemple en se couvrant de sable), afin que le petit Grand Bombyle ayant éclos, il puisse dévorer les réserves constituées par l'abeille, puis purement et simplement la larve de l'abeille. 


On retrouve ce comportement chez d'autres espèces. L'abeille solitaire peut faire penser au promeneur solitaire qu'était Rousseau, et le Grand Bombyle au Grand Philosophe qu'était Voltaire. Je dis Grand Philosophe parce qu'il a écrit ceci qui peut faire oublier son immense fortune acquise notamment dans les fournitures militaires : "Un pays bien organisé est celui où le petit nombre fait travailler le grand nombre, est nourri par lui, et le gouverne." Guillemin citait tout le temps cette phrase, un peu à tort et à travers peut-être. Toujours est-il que les honnêtes gens méprisaient la pensée de Rousseau qui était celle d'un "gueux", et "faite pour les rues basses" [de Genève, c'est-à-dire : la populace]


Stratégie du parasitisme économique. Bon. Ce Grand Bombyle ne sait pas, lui, ce qu'il fait, et on lui pardonnera volontiers. Il vient butiner les jacinthes, et c'est toujours ça. 



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