Afficher On pense avec les pieds sur une carte plus grande

mercredi 27 novembre 2019

Les oiseaux du jour

Belle pluie ce matin, mais la météo devient légèrement meilleure dans l'après-midi, alors je vais rendre visite aux hiboux qui sont au singulier aujourd'hui, et puis aux oiseaux alentours. Un épervier passe juste en-dessous, mais sans prévenir. C'est le martin-pêcheur qui tient le mieux son rang. 

En poste
Bonne pêche?
Et voilà

Et puis un petit couple de nettes rousses pour une première cette année :

Nettes rousses

Rouge-gorge familier

mardi 26 novembre 2019

Deux nouveautés

Je tente sur un petit créneau de profiter des quelques rayons du Soleil. Pas de martin-pêcheur aujourd'hui, et pour une fois fréquentation de promeneurs avec chiens, qui font décamper bien souvent les cincles plongeurs. 

Bon, mais je découvre, entre autres, deux oiseaux que je n'avais pas encore pu observer :

Gros-bec casse-noyaux
Busard Saint-Martin

lundi 25 novembre 2019

C'est au pied du mur...

Et c'est au pied du mur qu'on voit :
  1. le maçon
  2. le Palestinien
  3. les oiseaux de murailles
  4. Tout à la fois

Pour cette journée, j'opte pour la réponse 3 et je vais donc les chercher, dans un lieu encore inédit pour moi, comme il y en a encore beaucoup tout autour. Je vais donc explorer les alentours de Chanaz, en passant le lac du Bourget sans remarquer ni cigognes ni grues qui sont passées aujourd'hui en migration. 
D'abord un petit tour du côté de Vions, assez prometteur avec le Rhône, des "îles" et étangs, et les falaises juste derrière en rupture du relief forestier du Mollard. Beaucoup de milieux différents bien concentrés = potentiel d'espèces différentes. Mais le temps est assez maussade, avec même un petit peu de pluie. Je m'attarde donc assez peu mais note tout de même de belles choses avec héron cendré et grande aigrette, un milan royal qui passera deux fois, et la seconde pourchassé par deux grands corbeaux, et des petits passereaux, notamment des roitelets huppés mais pas que.

Milan royal

Je gagne ensuite Chanaz et observe dès mon arrivée le Tichodrome échelette papillonnant dans les falaises. Il est aussi haut que petit, mais ses mouvements rapides et colorés le rendent bien visible. Dix minutes avant de disparaître, ce qui me laisse l'occasion d'aller chercher le martin-pêcheur sur le cours d'eau derrière, mais sans succès. Je reviens donc au ticho. Il revient lui aussi. Puis disparaît de nouveau. Il me reste du temps jusqu'à la tombée de la nuit où j'attends un cadeau pas vraiment surprise. Alors j'attends. Mais le temps est bien gris.

Tichodrome échelette
Il fait un cœur avec ses ailes
L'oiseau-papillon

Et alors d'un coup d'un seul, quelqu'un allume la lumière. Une brèche dans le voile nuageux et le Soleil couchant vient frapper les falaises bien exposées pour le coup. Lumière magique du plus bel effet orangé-rougeoyant. Je me remets alors à scruter les falaises plus attentivement en espérant le retour du ticho. Cinq minutes passent ainsi et le voilà pour les cinq dernières minutes de lumière! En plus, il vient relativement bas dans la falaise. Un bel enchantement. 

Merci à celui qui a appuyé sur l'interrupteur

Parfois immobile quand même

Mais souvent plus rapide que son ombre

Et la lumière s'éteignit... Et à 17h06, bubo bubo se met à chanter son nom latin. Le Grand-duc d'Europe est là. C'est court, j'ai l'impression qu'il vient de la droite, mais passent ensuite 6 minutes de féroce circulation automobile couvrant absolument tous les sons. A 17h12, le calme revient et rebelotte! 2 minutes de chant... "BUbo BUbo BUbo"... et je le vois voler là-haut-dessus de moi. Il se pose contre le tronc d'un arbre dans la falaise. Je reprends l'appareil, pousse les ISO à 16000, et tente de bouger le moins possible. Il s'envole à nouveau et gagne la cime d'un arbre au sommet de la falaise. Il est vite suivi par un autre Grand-duc. Parade nuptiale probable? (15/11 - 15/03 d'après certaines sources). Quelques instants plus tard, l'un des deux repart, puis l'autre quelques minutes après, et ils se logent ailleurs dans la falaise, continuant de chanter à 17h35, quand je ne vois définitivement plus rien et que je m'en vais.

Grand-duc d'Europe
Ah! je découvre le 2e sur l'écran
J'arrive!
Heureusement que c'est flou
Et hop!
Presque 2m d'envergure le bougre
Dernière ombre dans la nuit

Entre la lumière magique sur le Tichodrome échelette et les ombres fantastiques des Grands-ducs d'Europe dans la nuit, ce moment restera mémorable...

dimanche 24 novembre 2019

Le pluriel de hibou est une exception

Le pluriel de hibou est une exception grammaticale, mais pas forcément naturaliste bien au contraire. C'est ainsi que retournant voir le Hibou moyen-duc, je le retrouve au même endroit mais affublé de deux compatriotes dormeurs au dortoir. 
 
La boule
Lui préfère faire sa toilette en dormant

A noter qu'il m'a fallu une bonne demi-heure à tourner, discrètement, autour du pin pour me rendre compte qu'ils étaient trois. Ils ne choisissent pas de dormir dans des pins par hasard, mais évidemment parce qu'on ne les y voit pas. D'autant que, négligeant toute conception progressiste et civilisée de la mode, ces zèbres ont adopté un plumage cryptique dont l'écorce des pins est jalouse, car il ressemble plus à une écorce de pin qu'une écorce de pin ; plumage dont ils ne se sont pas séparés depuis des millénaires. 


Lui se réveille


Alors, c'est un au revoir



Quand l'un des trois finit par ouvrir les yeux, je m'écarte et les laisse tranquille. A la suite de quoi, je parcours les berges de la rivière, constatant les traces d'activité nocturne du castor, multiples. Un troglodyte mignon prend la pose, il est magnifique, et je n'avais pas mon appareil sous la main. Je me rabats sur un moineau domestique émergeant des thuyas et un cincle plongeur qui semble s'arrêter net à l'écoute d'un concert de pinsons du nord. Les martins-pêcheurs passent trop furtivement. 


Cincle plongeur
Moineau domestique

Je termine à l'étang, où la principale attraction est l'arrivée de deux bécassines des marais, se fondant elles aussi dans leur décor si bien que ce n'est qu'en rentrant que je repère la seconde, perdue de vue toute la matinée alors qu'elle était sous mes yeux. Un râle d'eau râle, puis traverse l'étang. 

Bécassine des marais

samedi 23 novembre 2019

Lac du Bourget et alentours

Ce matin, je vais voir les oiseaux d'eau. Ils sont bien peu nombreux, mais je patiente un peu, et quand la lumière donne couleurs et chaleur à l'étang, le cri perçant du martin-pêcheur se fait entendre, mais il ne se montre pas.

Belle lumière matinale

Je commence à avoir un peu froid, mais voici qu'arrive un petit groupe de la LPO en comptage. Ils me proposent gentiment de les suivre à l'observatoire voisin, alors c'est parti. Une petite halte entre les deux, pour surprise. On se gare, les appareils photo sortent, on se dirige sous un pin et... ah bah oui! un Hibou moyen-duc à la sieste peinard dans le pin! Extraordinaire. Au sol, moult pelotes de réjection. D'autres pins aux alentours, ça méritera de revenir. Il ouvre les yeux un court instant mais préfère décidément dormir. 

Hibou moyen-duc

Après quoi, nous allons à l'observatoire. Ou plutôt, par erreur, à côté. Et qui s'envole d'un gros arbre? Un Grand-duc d'Europe! Stupéfaction. Pas d'image souvenir, tant pis... 

Martin-pêcheur d'Europe

A l'observatoire, cette fois, nous pouvons compter. Des canards de toutes sortes, près de 20 hérons, des goélands, cormorans, etc. et le manège de 3 martins-pêcheurs au moins. Des passereaux à la pelle (mésanges bleues et à longue queue, roitelet à triple-bandeau, bruant des roseaux, bouscarle de Cetti, etc.). Et puis un nouvel instant magique quand un Butor étoilé nous déboule dans le champ de vision. Superbe! Plus tard, il traversera d'un bout de roselière à un autre, mais je ne pourrai le prendre mieux. 

Un jour j'aurai une belle photo du Butor étoilé

On change de crèmerie, et de nouvelles observations (près de 2000 foulques macroules, centaine de fuligules milouin et de fuligules morillon, harles bièvres, etc.) dont une pie-grièche grise. Le castor se régale et est tout proche de faire tomber un bien gros arbre... 

Tadornes de Belon

Et enfin, nous partons tenter de repérer le labbe pomarin qui traîne sur le lac depuis quelques semaines, mais sans succès pour aujourd'hui.

Goéland leucophée (2e année ?)
Goélands leucophées

mercredi 20 novembre 2019

Champagny-le-haut

Beau temps annoncé, et un coup d'oeil hier soir à la webcam indique que les versants Sud à Champagny sont secs, alors allons-y. 

Le survol du jour

Je quitte les brumes au village, pour passer au-dessus vers le vallon de Champagny-le-haut. A l'entrée, les mouflons sont là, une bonne quinzaine. Une courte observation et je gagne le terminus de la route. Les températures négatives sont bien là, mais il fait sec. Je m'équipe et je grimpe doucement.

Mouflons
Chevreuils

J'avance discrètement, mais deux chevreuils me repèrent avant moi. Ils prennent tranquillement leurs distances. Plus haut, des bouquetins ici et là. Surtout femelles et jeunes dans les falaises au loin. 

Bouquetin
Bouquetins perchés

Je m'installe sur mon rochermine, mais aucune ne se montre évidemment. En revanche, après un long moment sans volatile, quelques chocards à bec jaune tournent, et lancent le bal. Un gypaète adulte fait un passage, transportant un os, et houspillé après quelques minutes par les chocards ; il finit par disparaître. 

Arrivée du gypaète barbu

En transport d'os

Et son ombre

Le début des ennuis

Vingt minutes plus tard, c'est un binôme d'aigles royaux qui cerclent ensemble dans une belle voltige. 

Aigles royaux

Aigle royal

mardi 19 novembre 2019

Col de l'Alpette

Retrouvailles aujourd'hui avec la montagne, la neige, les mammifères. Je monte au-dessus de la maison, partant de l'autre versant du Granier pour aller faire un petit tour aux chamois (et autres). Les pieds dans la neige dès le départ, c'est agréable et j'avance au son de la neige qui craque sous les pas. Les yeux grand ouverts pour étudier ce que la neige rend visible : l'invisible présence passée des habitants des lieux. 

Col de l'Alpette

C'est difficile car la neige est fraîche et les empreintes aussi profondes que peu précises. Il y a au moins un renard, et du mustélidé indéterminé. Et puis une fourmilière a été éventrée sous la neige par un probable pic vert. Plus haut, ce sont les ongulés qui ont laissé leurs traces. Chamois et peut-être un bouquetin car les écartements des deux doigts semblent ici et là varier, le pied du bouquetin s'adaptant plus au sol que celui du chamois. Bon. De toute façon, il me suffit alors de lever les yeux pour observer les deux, sur les pentes partiellement déneigées sous les falaises Sud du Granier. 

Le Pinet

Je prends alors la dernière pente jusqu'au Col de l'Alpette, très chargée en poudreuse. Là, j'arrive exactement en même temps que le Soleil qui dépasse alors la barrière Est de la Chartreuse, et forme avec le Col un spectre de Brocken à l'Ouest dans les brumes recouvrant les Entremonts. 

Discret spectre de Brocken dans les brumes

La neige fraîche, sur le plateau, a tout recouvert : seul un skieur y a semble-t-il mis les pieds hier. Un skieur, et des autochtones. Un renard au moins. Et un lièvre au moins. Et, quand les pas du renard se mettent à suivre ceux du lièvre, je ne peux m'empêcher de penser à cette fabuleuse illustration de La Hulotte, rusé comme un lièvre



Bon. Je me l'étais déjà dit l'an dernier, mais un affût lièvre s'impose par ici, non? En attendant, je m'intéresse aux ongulés. Surtout les chamois, une bonne vingtaine au pied ou dans les falaises. C'est la période du rut pour le chamois. Alors ça se cherche, un peu, par endroits ça se chamaille, notamment ces deux-là dans un mur, qui se courent après, et se balancent par-dessus bord, tombant à tour de rôle de quelques mètres dans la neige. 

Un homme à la mer
Au top, on part chacun de notre côté, le dernier arrivé est une poule mouillée
Courage fuyons

Plus loin, les bouquetins sont là, et commencent à se donner des coups de cornes éparses. Pour eux, le rut est plutôt au mois de décembre. 4 mâles sont toutefois bien regroupés. Et plus loin, les femelles avec les jeunes. Tout cela dans ce décor blanc scintillant... 

Chamois shadoks : la ligne droite est le plus long chemin d'un chamois à un autre
Plus calme le bouquetin
Jeunes et étagnes

Après quoi, je retourne au Col, et plonge en courant jusqu'au point de départ.