Afficher On pense avec les pieds sur une carte plus grande

jeudi 21 janvier 2021

Oiseaux de la plaine

 Raté le Busard Saint-Martin, qui est donc toujours là en hivernage, mais passé trop rapidement ce matin... Trois petites photos quand même : 


Grand Cormoran

Grive litorne

Accenteur mouchet



mardi 19 janvier 2021

Ecureuils en poursuite

 D'abord deux oiseaux : 




Et puis deux écureuils qui se pourchassent de longues minutes durant dans les arbres envahis par le lierre :







lundi 18 janvier 2021

L'invention de la science

 

Avant-lecture de cet ouvrage de l'historien Guillaume Carnino, L'invention de la science, publié en 2015 au Seuil. 


« La science a prouvé que… »

D’où nous vient cette idée selon laquelle la science serait garante du vrai ?

 

Médiateur scientifique de métier, je ne m'attendais pas (pour être honnête : si, un petit peu quand même) à me heurter aussi sèchement durant cette crise sanitaire à un mur de "défenseurs de la science" aussi dur. 

 

En postulant leur sincérité et la mienne, comment expliquer que nous défendions, au nom des mêmes principes, a priori, des positions diamétralement opposées? C'est que l'expression "a priori" est le terme le plus important de la phrase. En réalité, la science est le contraire de la science. Ça a l'air de ne rien vouloir dire, mais c'est parce qu'il manque une définition aux mots. Et c'est quelque chose que la démarche historique m'a toujours semblé apporter : il faut des éléments de comparaison pour bien comprendre de quoi on parle, et les lieux communs (d'une époque, d'une communauté, etc.) ne sont pas forcément les lieux communs des autres. Tout doit être compris ici et maintenant, et rien n'est universel et éternel. "Le point de vue fait l'objet". En l’occurrence, "science" aujourd'hui ne veut absolument pas dire ce que "science" voulait dire au XVe siècle, par exemple. Et dans les premières pages de ce livre, Carnino évente le contresens que nous faisons aujourd'hui en citant Rabelais et son fameux "science sans conscience n'est que ruine de l'âme" : il ne voulait pas du tout dire ce qu'on pense qu'il a dit aujourd'hui.


Bref, la science? J'en ai donné une définition personnelle au moyen de différents articles dans l'année écoulée. Mais ma conception de la science n'est pas du tout celle des "défenseurs de la science" qui usent à tour de bras du registre : "la science a prouvé que". Dans ce cas, la science est en effet définie comme garante du vrai, du moins de la connaissance, de la compétence, de l'expertise, de la technicité ; et la "détenir" est un objet de pouvoir pour ne pas dire de domination. On sait, ou on ne sait pas. On peut savoir plus ou moins. Mais l'expertise (au moins présumée) détermine le rang social. Les ignares, idéalement, devraient ne pas avoir leur mot à dire. La science est en réalité l'instrument d'un despotisme éclairé, qui ne dit pas son nom, mais qui est bien tel. D'ailleurs, c'est la science qui règle le devenir scolaire puis professionnel des futurs adultes, et les envoie vers les classes dirigeantes ou ailleurs, par le biais de l'école chargée de produire l'illusion d'une démocratie. Il est parfaitement limpide de retrouver Jules Ferry comme acteur de l'invention de la science comme garante du vrai, puisque c'est également un des acteurs de l'invention de la fausse démocratie. C'est lui et ses amis du "centre-gauche" qui ont instauré un régime dit "républicain", pour sauvegarder les grands intérêts, et faire croire au petit peuple qu'il était libre ; en donnant à l'école et plus particulièrement aux instituteurs la mission en remplacement des curés d'enseigner aux pauvres la résignation sociale. Les curés disaient : "oui, tu es pauvre, mais tant mieux, car après, au Paradis, tu seras bienheureux" ; les instituteurs ayant pour mission de faire croire au mythe de l'élévation sociale : "oui, tu es pauvre, mais si tu travailles bien, tu seras un peu moins pauvre que ton père". 

"La science a prouvé que" revient strictement a "Dieu a dit". C'est la traduction moderne de la même phrase. Le vrai et la morale en découlent. 


A l'opposé d'une science comme outil de domination, je considère moi la science comme un outil d'émancipation. Une démarche, non pas réservée à une élite, non pas vouée nécessairement à l'expertise, une démarche qui traverse au contraire l'histoire de l'humanité avant même Homo sapiens (voir le rôle du pistage dans la naissance d'une démarche "scientifique" chez Morizot), qui ne cherche pas à déterminer le Vrai, mais au contraire à le remettre en question. La science, ici, c'est la formulation d'hypothèses, c'est la pensée spéculative, l'imagination, le renversement des idées reçues et établies. La science, c'est la démocratie ou l'anarchie (voir la démocratie chez les abeilles). Tout le monde peut et doit en faire. Tout le monde peut et doit se poser des questions, et c'est plus essentiel que de trouver des réponses. Les réponses périssent, toutes, avec le temps. Il n'y a donc pas lieu de se laisser impressionner par "la science a prouvé que". 


Tout le week-end, les "défenseurs de la science", qui font habituellement la chasse aux prétendues "fake news" "anti-science", ont diffusé sur les réseaux sociaux une fausse nouvelle aussi fausse que stupide. Selon eux, Didier Raoult vient d'avouer dans une publication que l'hydroxychloroquine ne marche pas. En réalité, l'équipe de l'IHU a publié un article à propos de leur premier essai sur 42 patients, un effectif très réduit qui avait à l'époque permis de faire apparaître une différence significative pour leur traitement concernant la baisse de la charge virale. Cependant, sur ces 42 patients, il y a un nombre très restreint de morts, évidemment ; et donc, il est absolument impossible de montrer une différence significative du traitement sur la mortalité, ce qui est écrit dans l'article. Et tous ces "zététiciens", "anti-conspi", "chasseurs de fake news" et "défenseurs de la science" concluent que Didier Raoult avoue que son traitement ne marche pas. C'est ahurissant de ridicule. Mais, comme ils ont décrété dès le début du printemps que "la science a montré que HCQ ne marche pas et est dangereuse", ils ne peuvent faire marche arrière, et doivent se satisfaire que celui qu'ils ont qualifié de "gourou/escroc/charlatan" d'une secte populiste anti-science fasse son mea culpa. Voilà, pour eux, la boucle est bouclée, leur "science" est sauvée, celle qui savait avant même les études scientifiques comment il fallait protéger les petites brebis égarées.

Manque de chance pour eux, le cumul des études menées dans le monde entier sur HCQ montre qu'il y a environ 200 millions de fois plus de chances de gagner au loto que d'avoir raison en disant "HCQ ne marche pas". En effet, avec près de 200 études, il y a environ 1 chance sur 1 quadrillion qu'un traitement inefficace donne d'aussi bons résultats. Ce n'est pas demain matin que Didier Raoult va devoir faire son mea culpa. Donc, avant d'écouter les diatribes d'Axel Kahn, Thibault Fiolet et autres, il suffit de leur demander la preuve qu'ils ont gagné 200 millions de fois au loto : c'est à partir de ce moment-là seulement qu'ils auront regagné la crédibilité qu'ils ont perdue. Ça laisse de quoi voir venir.

Leur science paternaliste et moraliste jette par-dessus bord le doute, la mise en question, la pensée critique. Leur laisser le terrain libre présente le risque de voir le public jeter le bébé (la science) avec l'eau du bain (ses prêtres). 

 

Retour, dans quelques jours, après lecture du livre.


samedi 16 janvier 2021

Quelques oiseaux

 Retour au lac ce matin pour d'autres oiseaux :

Oiseaux d'eau ?

Grèbe

Harle bièvre femelle

Harle bièvre mâle

Roitelet huppé

Roitelet à triple bandeau


Tarin des aulnes

Grive draine

Sittelle torchepot

Rougegorge familier

Goéland leucophée

Grande Aigrette

Merle noir






dimanche 10 janvier 2021

Premiers oiseaux de l'année

 On commence donc avec eux : 


Râle d'eau

Goéland survolant fuligules et compagnie

Foulque macroule

Grèbe huppé

Je cherche un F. à bec cerclé là-dedans (tout petit échantillon)... bon on laisse vite tomber

Progrès en photo de Pic vert!