Afficher On pense avec les pieds sur une carte plus grande

mercredi 18 décembre 2019

Ticho et Grand-duc

J'espère toujours pouvoir observer le Grand-duc en bonne lumière : ça a été raté dimanche alors que l'occasion se présentait, mais ça finira par le faire. Pas encore pour aujourd'hui, mais j'ai peut-être repéré, cette fois, son dortoir. Ce qui méritera d'être confirmé, mais c'est la première fois que je le vois décoller et non pas sortir de nulle part. Ensuite, il a ses habitudes.

Le Grand-duc sort de son trou à rat

Depuis quelques jours en tout cas, la femelle n'est pas là, et ne répond pas : c'était déjà le cas dimanche. Le mâle chante par deux fois et se décide à aller se percher et chanter plusieurs minutes après le coucher du soleil. On peut malgré tout voir sa gorge blanche, visible lors du chant. 

Il chante gorge blanche déployée

Et montre ses "gants de boxe" en vol

En attendant ces événements, je surveille le tichodrome. Il est bien là. Le voilà qui entreprend un vol qui lui est propre, de la falaise vers le canal, aller et retour. Sur le chemin du retour, il a la surprise de voir débouler l'épervier d'on ne sait quel arbre où il était planqué. Le tichodrome esquive un premier piqué, et la suite se déroule dans les arbres et je n'y vois plus rien. De longues minutes avant que le tichodrome ne réapparaisse... Je n'ai rien contre l'épervier mais je préfère qu'il ait raté le ticho quand même.

C'est par ce talent d'acrobaties qu'il a du s'en sortir face à l'épervier

Et puis, un chauve-souris, peut-être deux, fait la première partie du Grand-duc. Je ne connais rien aux chauves-souris pour le moment, je ne sais pas au nom de qui elle répond.

Pas facile les chauves-souris

mardi 17 décembre 2019

Dans le vent du sud

Beaucoup de vent, qui amène de la douceur mais sa force frigorifie quand même. Les conditions ne sont pas optimales pour observer les grands rapaces, manifestement.


Tentative d'approche

Une buse jongle avec les rafales, un épervier passe aussi, le gypa une fois, et l'aigle royal de temps en temps. Les vautours sont très haut, dès le petit matin. 

Aigle royal

On peut observer les bouquetins, dans les pentes et dans les vires. Et puis, aussi, un petit groupe d'accenteurs alpins.

Accenteur alpin
Passage éclair du gypa

dimanche 15 décembre 2019

Des oiseaux sans compter

Aujourd'hui, c'est comptage mensuel des oiseaux du Lac du Bourget. 

Grande Aigrette
Jolies sarcelles d'hiver

Déjà hier, je monte au-dessus de la maison chercher des petites chouettes de montagne, et j'y trouve la Chevêchette d'Europe qui crie 3 minutes dans la nuit. Reste à aller repérer tout ça plus précisément. A peine le temps de dormir et ce matin en ouvrant la fenêtre à 6h45 : Paf! le Grand-duc, d'Europe aussi, chante. 3 minutes aussi et puis s'en va. Belle surprise. 

Fidèle au poste

Souvenir flou de chasse
Alors j'arrive au premier secteur, un peu en avance. Le Martin-pêcheur, d'Europe toujours, est là. Il fait encore un peu sombre. Pas grave. Et j'ai droit à une très belle scène de chasse d'un Autour des palombes sur deux canards en vol juste au-dessus de l'eau ; mais l'Autour est lui-même pourchassé par des Corneilles noires, et, parvenant à les éviter, il en rate les canards. Tout ce petit monde va se planquer et je les perds de vue en voyant débouler le Butor étoilé!

J'ai l’œil du Butor étoilé pour la première fois

Quel début de journée! Et elle n'a normalement pas commencé. Arrive quand même neuf heures ainsi que les comparses compteurs du jour. On fait le tour et le compte des 26 espèces observées et hop! deuxième secteur. Là encore, beaucoup de monde. Et le Butor étoilé (le même? un autre) surgit encore : un premier vol puis un second. Fantastique. Et une rareté avec la Macreuse brune!

Macreuse brune

Troisième secteur, et une incroyable rareté : le Fuligule à tête noire, canard plongeur nord-américain qui a décidé de nous rendre visite. Jamais je n'aurais pu l'identifier sans les spécialistes et les longues-vues, tant il ressemble à un fuligule morillon. Bon. Ça commence à faire pas mal. 

Deuxième observation du Butor étoilé ce jour

Hibou moyen-duc
Nous rendons alors visite aux hiboux moyens-ducs, et en trouvons 2 au dortoir. Et nous poursuivons le tour du lac. Un Fuligule nyroca : première pour moi. Il est assez classe celui-là. Et on continue encore : le Garrot à œil d'or, encore une première pour moi. Et j'oublie une autre rareté : le Plongeon imbrin

A droite le Fuligule nyroca

Encore une étape ou deux, avec l'échec de la recherche du Grèbe esclavon, mais nous retrouvons encore des fuligules nyrocas et garrots à œil d'or. Et 480 Nettes rousses nous passent devant en vol, signant la fin de la journée autour du lac. Mais il reste un petit bonus au spot Grand-duc. Et hop! Il est là, repéré dans la falaise, puis en vol, et il se met à chanter avant de filer chasser. Quelle journée!

Garrot à œil d'or

jeudi 12 décembre 2019

Visite aux châtelains

Après les belles chutes de neige, et avant les belles chutes de neige, il y a cet après-midi de répit. Ciel bleu et relief tout blancs. Je ne regrette pas d'aller au "Château" à  Saint-Martin-de-la-Porte, où les châtelains ont pris leurs quartiers d'hiver : les bouquetins descendent très bas pour échapper à la neige. 

Jeune mâle
Deux gypaètes barbus

Je regrette en revanche d'y arriver si tard (14h15), car le Soleil ne va plus taper bien longtemps ces pentes, et, surtout, en mettant le premier pied hors de la voiture, un gypaète me passe au-dessus : par la barbe du Prophète! Il traverse la vallée. J'ai juste le temps de le choper, de zoomer, et de constater que c'est un 3e année. Un coup d’œil devant : il y a au moins deux aigles royaux qui tournent parmi les chocards, et je vois déjà une dizaine de bouquetins.

Aigle royal
Épervier d'Europe

Bon. Je change de chaussures mais suis interrompu par un aigle royal passant juste là à basse altitude. Je l'intercepte avant qu'il ne monte trop. Peut-être bien un troisième individu, mais pas certain car il est venu de la direction où j'ai vu l'un des deux repérés plus tôt... 

Renvoyé par la falaise
Oh! le joli passage

Je traverse le ravin, prend la sente parmi les pins, en regardant au cas où un moyen-duc y ferait la sieste, mais pas le temps de prospecter, il y a trop à faire au-dessus. Je passe sous le groupe de bouquetins, période du rut. Il y a le patron qui lève le menton et baisse les cornes, et siffle les autres. Je passe incognito.

Mais il tombe à la renverse?!

Ou il arrive?

Un épervier passe là-haut, et en le laissant disparaître, je me retourne et suis saisi par un gypaète juste là au-dessus de moi. Il traverse, et va chercher un courant ascendant. J'en profite pour prendre moi aussi mais plus laborieusement de l'altitude, et vais m'installer sur une petite croupe. Deux gypas là-haut. Un 3e année et un 1e année. Puis ils disparaissent. Un vautour fauve fait aussi un petit passage. 

Et hop!
Posé

Et voilà un gypa qui revient, à mon altitude, il me passe derrière et va se poser juste là de l'autre côté du ravin! Parfait, merci! Il repasse, devant moi cette fois, mais je dois passer de 600mm à 150mm, cadrer, mettre au point, tout va trop vite, c'est raté. Peu importe. Je ne me rendrai compte que sur l'écran qu'il y avait en fait 3 individus dont 1 de 2e année, a priori. Je n'en vois jamais 3 ensemble. Mais je peux les observer encore longuement, car ils peinent quelque peu à tout remonter, la falaise étant désormais à l'ombre. Ils y arrivent tout de même sereinement. Résumons-nous, et sauf erreur de ma part :

1e année : tête noire, pas de mue, ailes arrondies et larges
2e année : tête noire, avec début de mue des secondaires, 3 plumes décolorées
3e année : tête noire contrastant avec ventre, bord de fuite irrégulier (mues des secondaires)

Puis, je me dirige vers les falaises, les longeant puis attendant à leur pied, qu'un Grand-duc se mette à chanter, à voler, à faire quelque-chose. Mais rien! Pas là, aujourd'hui en tout cas... Tant pis! Déjà fait le plein.

mercredi 11 décembre 2019

Entre gouttes et flocons

Je me fais rouler dans la farine par les prévisions météo lues la veille. Belle journée hier du matin au soir, finalement. Bon, je vais profiter de la lumière et c'est l'occasion, finalement, d'une belle série avec Dame Martin-pêcheur en vol stationnaire dans une lumière de feu. Il y avait mieux à faire mais c'est déjà pas mal.




L'après-midi, je passe le Col du Granier pour aller voir la neige. Je vais m'installer dans une prairie que je sais fréquentée par le renard d'abord, mais d'autres potentiellement aussi. La neige fraîchement tombée rend tout magnifique. Mais si le renard est bien passé dans la nuit ou dans la matinée, ses traces en témoignant, rien ne bouge. Alors, je finis par rentrer.

C'est tout pour le râle d'eau

Aujourd'hui, le temps est bien moins beau. Pas de pluie en tout cas pour le moment alors je pars en repérages. Approchant d'une falaise, je m'arrête en entendant des pas. Un renard parcourt "sa" coulée au pied de la falaise, slalomant entre les arbustes, d'un air relativement pressé. Il me passe devant sans me voir mais peut-être sa hâte veut-elle dire qu'il m'a senti? Au-dessus de lui, dans la falaise, s'affaire un tichodrome. Je me doutais bien qu'il serait là. Pas de photo de tout ça. Mais je reviendrai. 

Pic épeiche au loin

En rentrant, je fais un arrêt express aux oiseaux d'eau. Un râle d'eau se faufile entre les herbes et me laisse l'apercevoir quelques minutes : pas facile le bougre. Et plus loin, un héron tout petit et tout aussi blanc : première observation personnelle d'un héron garde-bœufs, en compagnie d'un héron cendré. 

Héron garde-boeufs

samedi 7 décembre 2019

Prospections et classiques

Le beau temps est bien là, même ici-bas. J'aurais peut-être pu aller en montagne, mais je vais attendre les chutes de neige prévues demain, et on ira voir le résultat par la suite. Je fait donc une petite tournée des sites habituels avant d'aller en prospecter un nouveau. 

Madame Martin

Une des satisfactions du jour ne laissera pas de traces. Immobile en forêt, observant les mésanges à longue queue, ou plutôt orites à longue queue d'ailleurs, ces oiseaux-là n'étant manifestement pas des mésanges, je repère un roitelet huppé qui s'approche, et qui s'approche tellement qu'il vient se poser juste devant moi, si près que j'aurais pu l'attraper. Il fait le tour de la branche et poursuit ses pérégrinations. 

Hibou moyen-duc bien planqué
Arrivée prévue, photo plus facile

Je retrouve deux Hiboux moyens-ducs au dortoir, pas dans le même pin que d'habitude, mais quand même. Avec des pelotes de réjection trouvées au sol, je m'essaierai à l'anatomie des micromammifères. A l'étang, il y a un bon nombre d'oiseaux. En voici trois : 

Troglodyte mignon qui veut rester au sol ou caché dans les buissons
Canards souchets
Grive musicienne

Une autre belle satisfaction vient de l'habituée des lieux Madame Martin-pêcheur. Elle fait le tour de la propriétaire, mais offre surtout un bien beau vol stationnaire. Un peu trop de dos, une ou deux petites branches entre elle et moi, et ne m'y attendant pas, je n'étais pas sur le meilleur réglage qui soit, mais je l'ai eue. 

Vol stationnaire
Vol stationnaire

Enfin, ma prospection Grand-duc de fin de journée s'avère particulièrement fructueuse, avec un mâle qui se met à chanter à 17h25, avec réponse d'une femelle, et des vols et chants qui s'ensuivent. Je n'étais pas bien placé, il a fallu les trouver à l'oreille, mais j'ai fini par les voir, et repérer les lieux pour une prochaine fois. Descente au clair de lune dans la raide forêt...

A la prochaine

jeudi 5 décembre 2019

Dos de Crêt Voland

A la descente, j'ai l'impression de monter. Je dois emporter sur les raquettes 20cm de neige à chaque pas... Et à la montée, il n'y a plus qu'à imaginer la difficulté. Très fatigante sortie, mais heureusement assez courte, juste ce qu'il faut pour profiter de la neige et des paysages qu'elle donne dans cette lumière tamisée par les cirrus.

Dans le dos au départ

En bas dans la vallée : le stratus. Au-dessus, c'est le Soleil. Départ matinal de Béranger, petit village perché au-dessus de Saint-Martin-de-Belleville. Jamais je n'étais venu par ici. Un habitant m'accueille en m'annonçant les chamois. Bon. 

Avec vue

Quelques traces

Le départ est assez facile avec peu de neige au sol, et tassée par les passages, mais très vite les traces se réduisent puis disparaissent car je décide de rester sur le tracé du sentier, invisible évidemment, plutôt que prendre en lisière de forêt. Je repère très vite les chamois en effet. Il y en a un qui m'offre un joli contre-jour coloré. 

Chamois

Chamois
Beaufortain au-dessus des brumes, et Mont-Blanc

Plus loin, c'est une Tétras lyre madame qui se montre perchée sur la grosse branche horizontale d'un sapin. Belle surprise. Pas question évidemment de la déranger, on se contentera d'une vilaine photo. Plus loin, ses traces dans la neige (ou celles d'un congénère), et puis sur les crêtes, l'empreinte d'un décollage de cet oiseau bien curieux. 

Poule des neiges
Empreinte de décollage du tétras lyre
Les crêtes jusqu'au Verdet

Quelques autres traces notamment de lièvre variable, et, peut-être, de renard. Divers micro-mammifères aussi. Je ne regarde pas que ça sur les crêtes, car en s'y promenant, c'est du 360°. Le Mont-Blanc, la Grande Casse notamment sont superbes.

Arrivée de chocards
Valse à 100 (ou presque)
La Grande Casse

A la descente, un groupe de chocards à bec jaune se rassemble à grands cris avant d'entamer une valse ascendante assez jolie. Et puis, des chevreuils concurrencent les chamois en grattant eux aussi la neige pour trouver à manger. Je retrouve au village mon habitant qui monte à son chalet et me demande si j'ai vu des cerfs ou le loup. Non!... 

Chevreuils
Plus ou moins actifs
Voilà, c'est fini pour aujourd'hui