Afficher On pense avec les pieds sur une carte plus grande

jeudi 30 septembre 2021

Favoriser les chouettes

 Chapareillan est à l'extrême-nord du Grésivaudan, et fait la jonction avec la cluse de Chambéry et la Combe de Savoie, et se trouve entre les massifs des Bauges, de Belledonne et de Chartreuse. C'est donc un endroit assez stratégique, et ce n'est pas pour rien qu'on y fait parfois des observations intéressantes avec de drôles d'oiseaux en passage migratoire (comme le Busard pâle, le Faucon kobez ou la Cigogne noire, etc.), voire de mammifères en transit (Cerf élaphe, par exemple). 

C'est aussi stratégique parce que ce site permet de connecter des populations disjointes iséroises et savoyardes. C'est le cas notamment de quelques espèces de rapaces nocturnes, par ailleurs bien en difficulté : Effraie des clochers, Chevêche d'Athéna, et même Petit-duc scops. 

Alors, on essaye de favoriser leur implantation dans ces milieux qui leur sont favorables : milieux agricoles ouverts mais cultures intensives géantes. Il y a très peu de données pour ces espèce à l'heure actuelle, mais le potentiel est là. En prospectant, des indices de présence ont pu être relevés, parfois en très grand nombre. Quelques nichoirs ont été installés, en attendant d'en poser d'autres encore.

En espérant de bonnes surprises d'ici quelques mois ou années...


Nichoir à Effraie des clochers

Nichoir à Chevêche d'Athéna



mercredi 29 septembre 2021

Surprises migratoires

 Après un mois de patience, je tiens enfin une Gorgebleue à miroir cette année! Pas facile... Prise de haut, et sans de bons réglages, mais ce n'est pas l'essentiel. Bel oiseau, même sans le bleu de la gorge : 

 

Et puis sinon, superbe surprise matinale quand nous découvrons une puis deux puis trois Cigognes noires. Fantastique!

Bizarre ce héron...


En voilà deux autres

10h15 : c'est l'heure habituel du décollage


Bonne route!



mercredi 15 septembre 2021

Des cigognes et un déprimé

 Ce matin, en allant au lac, je trouve qu'un pylone fait un peu décoré, bien que la lumière soit bien triste, et que les décorations en noir et blanc ne détonnent pas des nuances grises générales. Bon. Je suis à peu près certain, malgré la distance, qu'il s'agit de Cigognes blanches, alors je sors et je vais vérifier ça. Et en effet ! Petite pause migratoire pour ces grands voiliers. 12 individus perchés là-haut, dont un bagué, au moins. 

Guirlande


Puis, observations lointaines de quelques limicoles, dont un jeune Vanneau huppé

Vanneau huppé et Bécassines des marais


Et ensuite, je tente d'aller trouver le Cormoran pygmée, invraisemblable découverte d'il y a quelques jours, première donnée pour le département. Mais c'est raté, il est manifestement parti pêcher avant mon arrivée. Dommage! Cela dit, j'ai découvert Sympetrum depressiusculum, le rare Sympétrum déprimé, et ça, ça fait quand même bien plaisir aussi. 

Sympétrum déprimé de n'avoir pas trouvé le Cormoran pygmée



vendredi 10 septembre 2021

Du balai les renards

 Encore et toujours bredouille de Balbuzard ou de Gorgebleue cette année. Je commence à penser qu'ils vont me passer sous le nez. Tant pis. Tout de même un petit spectacle aujourd'hui avec ces Renards, littéralement expulsés par les moutons : 

Pour le moment tolérés

Ouste!

Ah! on fait moins les malins là hein...

Plus tard...


Bon, d'accord. Et puis ce matin, je vais voir un bien bel oiseau, qui lui aussi passe régulièrement dans le coin au mois de septembre, et qui a été noté ces derniers jours non loin de la maison. Les conditions sont déplorables, c'est bien dommage pour les photos, mais ça fera toujours un souvenir. Le Rollier d'Europe, que j'avais déjà croisé il y a quelques années dans les Monts du Lyonnais, en me demandant bien ce que c'était que ce zèbre-là. 







mercredi 8 septembre 2021

Limicoles et compagnie

 Deux espèces qui passent en septembre et que j'attends généralement (en vain pour le moment cette année): Gorgebleue à miroir et Balbuzard pêcheur. Il y en a qui passent, mais pas quand j'y suis... En revanche, les jeunes Busards des roseaux sont bien présents, et on attend aussi les Faucons hobereaux, qui se font désirer aussi. 

Busard des roseaux

Autre versant


Et puis, les limicoles offrent aussi, parfois, un bien joli spectacle. Hier, deux Bécasseaux variables et un Grand Gravelot étaient très coopératifs : 

Bécasseau variable

Grand Gravelot



Pas besoin qu'on me prenne sous son aile




Et aussi : 

Héron pourpré

Renard



vendredi 3 septembre 2021

Retour sur l'affût magique

En ce mois d'août, nièce et neveu demandent un affût renard. Bon. Ce n'est pas ça qui manque, les renards, autour de la maison. Mais enfin je préviens bien qu'un affût c'est long, et qu'on n'est pas sûr du tout d'observer quoi que ce soit... La motivation est bel et bien là. Alors... 

Je ne pars pas franchement à l'improviste. Passant à peu près tous les jours à pieds dans les environs, j'ai pu ces derniers mois et surtout semaines observer des renards à de nombreuses reprises : je sais où et quand le voir. Les jours précédents, je montre donc où j'imagine installer l'affût. Ce sera ensuite en fonction notamment des conditions du jour.

Nous partons tard, à peu près au dernier moment, mais c'était à mon avis un risque à prendre, parce qu'on n'aurait pas eu 4 ou 5 heures d'affût dans les pattes, d'autant qu'on revenait de balade matinale. Le vent est fort, et nous est favorable pour arriver par en bas. A quelques centaines de mètres : plus un bruit. Je fais le point sur la situation : il y a deux sorties probables qui se coupent en un point et ce point est justement l'endroit où le vent nous protégera le mieux pour qu'il ne nous sente pas. Alors je montre cet endroit et explique qu'il faut s'installer là 1/ parce qu'avec ses parcours habituels, c'est là qu'on a le plus de chances de le voir, et 2/ parce que s'il sort bien de là, il ne nous sentira pas. 

Il est tard, et il peut déjà être dans le coin : pas question de passer des heures à s'installer et j'accroche le filet un peu sommairement. Hop! on se faufile. Tout le monde est bien installé ? Pas d'herbes qui piquent? Il faut pouvoir rester sans bouger longtemps. Bon. Je donne un dernier petit conseil : si on le voit sortir, il ne faut pas se précipiter pour le photographier immédiatement. Il pourrait nous remarquer à la première photo prise (mouvement ou bruit) et décamper aussitôt, sans avoir pu ni profiter du moment, ni prendre des photos dans de bonnes conditions (trop loin, pas à la lumière, etc.). Il vaut bien mieux le laisser venir, le laisser aller en confiance, l'observer, prendre le temps, et quand on a de quoi faire une belle photo, y aller. D'accord? D'accord.

Nous voilà maintenant à attendre quelques minutes (5-10, pas plus). Et je le vois sortir exactement là où je pensais le voir sortir. Aussi fou que logique. Il avance la truffe dans l'herbe. Affût efficace : il ne nous voit pas, ne nous sent pas, ne nous entend pas. Nous profitons bien du moment, à le voir avancer vers nous, puis vers le bois où il va manger des mûres. C'est le moment de se préparer à le prendre en photo. Il revient vers nous, s'avançant jusqu'à 5 mètres environ. Il se fait mitrailler. Et il entend quelque chose. Intrigué, il fait quelques pas en arrière, s'arrête, scrute, reprend ses occupations, repart en arrière, revient... s'arrête. Et finalement, il repart dans le bois. Woh! Assez magique. Pour ma part, n'ayant pas d'appareil photo, j'ai pu pleinement l'observer et c'était quand même quelque chose... Et pour les photos de la nièce et du neveu, ça donne de beaux souvenirs (bravo pour les photos:) : 

 

Photo : Valentine Noël


Photo : Valentine Noël


Photo : Timéo Noël

Photo : Timéo Noël

 

 

Magique, mais pas un bon exemple de comment se passe normalement un affût...

jeudi 2 septembre 2021

Migrations

 Suite des observations migratoires, avec un Chevalier sylvain qui fait une halte sur l'étang asseché : 

Chevalier sylvain


Et puis, le matin, en observant des "laridés", je ne tilte pas du tout que leur beau vol signe en fait des sternidés... Afin avertis, nous pensons observer des Sternes pierregarins. Mais en analysant les photos le soir, il s'avère que ces sternes ont la queue courte (contrairement au pierregarins) et le dessous de la main présentant une large zone noire (noir beaucoup moins répandu chez les pierregarins). Un coup d'oeil au guide ornitho confirme que ce sont bien des Sternes caspiennes. En passage migratoire, repérées ici occasionnellement, mais pas tous les ans... Première pour moi. En tout cas, superbe vol et d'invraisemblables plongeons piqués pour pêcher...

Plouf!

Queue courte, très grand bec, main noire : Sterne caspienne

Très bruyant

Plus classiquement attendus, les Busards des roseaux. Deux individus femelles immatures dans la journée (en plus de celle vue "à la maison"). Un Circaète Jean-le-Blanc également en passage migratoire.

Busard des roseaux

Femelle immature : pas de bord d'attaque blond, mais plus de bord de fuite en S



Sinon, des habitués des lieux : 

Tarier des prés ayant a priori traversé le lac

A la sieste

Etourneau sansonnet, insecticide pour vache