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lundi 27 août 2018

La Pyrénéenne 2018 dans le Beaufortain

Lac de Presset, refuge de Presset, Pierra Menta


Fin août, c'est notre Pyrénéenne avec l'équipe bordelaise. Comme ça me fait traverser la France aux Français tous les ans, nous voilà avec un match retour pour la faire à la maison dans les Alpes cette fois-ci.
C'est parti

Ambiances brumeuses

S'agit de trouver du bois à envoyer. Je me suis décidé pour centrer la boucle autour du Refuge de Presset dans le Beaufortain. La Pierra Menta pour rappeler la Brèche de Roland (sans doute une des éditions les plus mémorables). Gargantua (ou Gargamel selon les versions) aurait inventé le football en shootant dans la roche pour en détacher un énorme rocher qui allait donner la Pierra Menta et, en creux, la brèche de Parozan. Ça vaut la légende de Roland et de son coup d'épée Durandal et caetera?

Lac Esola
Vautour fauve
Lagopède alpin

Le massif avait à mes yeux tout le potentiel pour se régaler sur 2 jours. Il en a même trop, rendant difficile la construction d'une boucle : il fallait passer partout, et pourtant tenir dans le temps imparti... Plusieurs reconnaissances de passages clés m'ont aidé à y voir plus clair. 

Aigle royal
... qui fait moins le malin avec une armée de chocards aux trousses
Combe de la Neuva pour le pique-nique

Bref, nous partîmes à 6, à 5h30 du matin le samedi pour le Fort de la Platte. Ou plutôt à 5 et à 6h30 du matin pour nulle part. Un virus. Un retour au réel. Une erreur de parcours. J'étais déjà monté en voiture au Fort de la Platte, mais il y a fort longtemps et de nuit. Je ne relis pas l'itinéraire d'accès et fait confiance à Big Brother. Sur la route, une pancarte nous invite d'ailleurs à prendre effectivement la piste vers notre destination. Piste qui devient vite fort délicate. Ça ne colle pas! On tente malgré tout et il devient clair que ça ne le fera pas. Demi-tour, l'occasion de mettre Sandero sur 3 roues façon Zebulon, et on retrouve Bourg Saint Maurice après quelques émotions.

Col de Grand Fond
Lac de Presset
Alors que le temps s'améliore ? (non)

Je reprends donc les éléments et nous trouvons la bonne piste vers le Fort de la Platte. En montant, nous nous intégrons à la brume. On n'y voit rien, et c'est dommage parce le panorama est fantastique... 

Bouquetins
Dernière vue de la journée : la Pierra Menta.

Tranquille progression jusqu'au lac Esola. L'idée de la rando
  • Fort de la Platte => Lac Esola => Passeur de Pralognan <=> La Terrasse => Combe de la Neuva => Col du Grand Fond => Refuge de Presset
  • Refuge de Presset => Passeur de Gargan => Col de la Nova => Les 5 lacs => Fort de la Platte
Réveil!

Lac de Presset

Nous voici donc à descendre puis remonter vers le Passeur. Sous les barres, une petite pierre nous frôle, rapide et dangereuse, en rappel des dangers de la montagne. Nous croisons ensuite un vététiste qui a grimpé le Passeur de Pralognan vélo sur le dos (chapeau). Au-dessus du Passeur, les bouquetins se devinent sur la crête dans la brume. Un trailer va les forcer à siffler. Pour nous, petite pause, et on descend le passeur, sans rien y voir. Une carcasse que je n'arrive pas à identifier (vache?) un peu plus loin et que je n'ai pas revue le lendemain (les vautours se sont-ils régalé?). Un vautour nous survole en tout cas. Puis un aigle royal! Joli. Le voilà qui se pose sur un piton rocheux, pas pour longtemps car les chocards se rebiffent et le chassent comme un malpropre. Cocasse.




Tout super-prédateur qu'il est, l'aigle royal essuie une défaite en rase campagne. Il ne peut pas se permettre de se faire abîmer par des petits ouistitis pareils. Nous, nous n'avons pas eu besoin de chasser vaches et porcs pour manger tomes, terrines, et saucissons... Et nous reprenons la route. Gouttes de pluie à la limite de la neige! Vite la bascule au-delà du Col de Grand Fond, et nous plongeons vers le lac et refuge de Presset. Les conditions deviennent meilleures, et nous observons les bouquetins au-dessus du lac. 



On ne s'en lasse pas - brumes et rayons arrivent

Il est 14h30, nous posons les sacs au refuge, prenons la Pierra Menta en photo, et pensons repartir légers pour une petite balade. Et paf! brume envahissante, on ne verra plus rien de la journée. Alors bières (pour les uns) ou citron chaud (pour l'autre) et l'indispensable jeu du 10000


!!!
Avec un bout de Brèche de Parozan

Le lendemain matin, réveil matinal pour le petit-déjeuner à 6h. Un œil dehors : c'est tout blanc! Il a neigé. C'est magnifique. A en prendre plein les yeux. On en profite bien. En revanche, ça complique la vie pour le retour. Difficile d'emmener la rando par le passeur de Gargan et le col de la Nova... C'est un peu frustrant car je voyais ça comme le clou un peu épique de ces 2 jours ; mais d'un autre côté, il fait beau aujourd'hui et ça permettra de profiter de la vue démoniaque vers la Neuva et la Terrasse, ratée hier... 


Iles Gargan et Pierra Menta
Pointe de Combe Neuve

Alors nous voilà à remonter au Col de Grand Fond, pendant que les sommets prennent les premiers rayons de Soleil et s'enflamment et que les brumes des vallées remontent elles aussi jusqu'au Col. Rarement vu plus beau. Et en arrivant au Col, le Mont Blanc là-bas... Fou!

Rencontre

Lagopèdes alpins

En reprenant pied dans la Combe de la Neuva, 4 lagopèdes alpins encore! On descend tranquillement, vers l'ombre glacée. En arrivant sous le Passeur de Pralognan, celui-ci impressionne. Hé oui, ça semble impossible de monter ça, et pourtant... on l'a descendu hier sans s'en rendre compte... 

Brèche de Parozan

Aiguille de la Nova

Au Passeur, la brume joue, va et vient... Partie, elle laisse voir la Pointe de la Terrasse et son petit collet, où nous partons contempler la vue sur le Mont Blanc, édifiante. Et des lagopèdes encore! Et les bouquetins? Pas là! j'imagine qu'ils ont du descendre avec la tombée de la neige. Et en effet, sur le sentier plus bas, une trace dans la boue indique qu'ils sont passés ; nous les trouverons en fond de vallon... 

Combe de la Neuva

Passeur de Pralognan

Et le pique-nique au Lac Esola, bien plus ensoleillé qu'hier. L'aigle royal repasse. Les hirondelles jouent dans les reliefs, et viennent se ravitailler dans un superbe ballet au-dessus au raz du lac. 

Passeur de Pralognan
La Terrasse
Vue au sud

Et voilà, il n'y a plus qu'à reprendre vers le Fort de la Platte, avec cette fois la Grande Sassière, le Mont Pourri, la Grande Motte, etc. dans les yeux... Cette randonnée laissera de grands souvenirs. Et au passage, très bon accueil dans le superbe refuge de Presset !

Vue au nord
Pique-nique au lac Esola
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mardi 21 août 2018

Le Granier par Tencovaz

Il ne me manquait plus que cet accès pour le Granier, je le fixe en objectif de la matinée. Pas besoin de partir trop tôt, la montée étant à l'ombre ; un accès direct et rapide, c'est ce qu'il faut.

Sortie de forêt

A 9h à Tencovaz, je monte tambour battant jusqu'au pied de la falaise. C'est raide, et plutôt deux fois qu'une. 850m tout dré dans l'pentu. Arrivé au pied des falaises, il faut rester attentif pour ne pas perdre la sente qui par endroits est gagnée par les éboulis ou la végétation. Un animal (?) fait dévaler une petite pelle de caillasse, mais je ne vois rien derrière la petite croupe qui nous sépare. Les marques rouges et vertes, elles aussi, s'effacent avec le temps. On les aperçoit encore. 



Au moment d'attaquer les difficultés, je prends une petite pause. Et hop! petite escalade facile (mais à ne pas prendre à la légère : la chute est interdite) et petits sangles ingénieux font progresser entre les parois. Un bouquetin semble tout surpris de me voir arriver là... 


Principale difficulté

On débouche presque rapidement sur le plateau, après avoir avalé tant de dénivelé forestier... Je jette un œil au sommet, profite de la vue des Bauges à Belledonne, et reprend un peu d'énergie. 

Le plateau approche
C'était tout droit

Descente par la Balme à Colon. J'entends des cris de cabris. Je ralentis, passe tout doucement, ils reculent un peu, ils sont accompagnés d'une étagne identifiable. 


Le sommet
Descente vers la Balme à Colon

Et puis plongée dans la grotte, et La Plagne, avant le transit un peu longuet vers Tencovaz. Oublié de chercher la sente qui traverse sous les barres... Une prochaine fois. De retour à 12h, pile pour aller manger.

Jolis bijoux
Cabris