Afficher On pense avec les pieds sur une carte plus grande

mercredi 30 septembre 2020

RDV avec Martin-pêcheur

 Après-midi affût, après avoir observé les allées et venues de mon Martin-pêcheur local ces derniers temps. Il me semble avoir repéré un de ses perchoirs préférés. Le tout est de pouvoir se positionner sans être visible, c'est une chose, mais sans qu'il n'entende le bruit du déclenchement, et c'est plus difficile. Bon. Je m'installe. Quelques minutes plus tard, un cri. Je me prépare et hop! il est là!... Je passe quelques secondes à l'observer. Il ne me voit manifestement pas. Alors, je tente quelques clichés. Il n'a pas l'air dérangé, mais ne pêche pas, et s'en va. Je décide donc, à son éventuel retour, de ne pas tenter de le prendre en photo et de me contenter de l'observer. C'est ce qu'il se passe quelques minutes plus tard. Mais, voilà qu'un Pouillot véloce lui fonce dessus, et le Martin décampe, encore une fois sans pêcher. Je ne le revois alors plus revenir, alors que la branche devient maintenant éclairée par le Soleil entre les feuillages... Dommage! M'enfin, c'est déjà ça...




Entre-temps, j'ai eu la grande surprise de voir arriver un Pic épeichette, dans mon dos, et sur la branche juste au-dessus de moi, à moins de 3m et donc absolument impossible à prendre en photo. Frustrant pour la photo, mais superbe observation d'un Pic tellement petit par rapport à l'épeiche... Incroyable...

Deux photos de la matinée aussi, avec un Busard des roseaux et un Faucon pèlerin : 

Faucon pèlerin

Busard des roseaux



mardi 29 septembre 2020

Ballet d'hobereaux


Petite matinée d'observation, avec, dans l'ordre d'apparition : 


- Un Pic épeiche et un Troglodyte mignon, qui viennent derrière et se font assez bruyamment remarquer.

Il adore enlever l'écorce des arbres

 


- Rougequeue à front blanc, Traquet motteux et Tariers pâtres dans les herbes et buissons



- Un Renard qui passe, entend les déclenchements, se retourne et prend ses jambes à son cou



- Une dizaine de Bécassines des marais, et au moins un Chevalier culblanc

Bécassine des marais

Chevalier culblanc

C. culblanc en vol

- Divers habitués des lieux qui vaquent à leurs occupations

Diverses stratégies de nourrissage

Gallinule et Aigrette garzette

- un Busard des roseaux, que je n'arrive toujours pas à bien prendre en photo



- Et puis, la vraie attraction du jour. Un Faucon hobereau, puis deux, utilisent un puis deux puis trois perchoirs, pour de petits vols et de longs repos. Ils se lancent alors dans une chasse beaucoup plus frénétique, une fois quelques rayons de soleil apparus, et sont vite rejoints par 4 autres comparses, donnant au ras de l'étang ou ce qu'il en reste un magnifique ballet, appréciation a priori pas partagée par le syndicat des libellules qui ont vécu il faut bien le reconnaître un sale moment avec ces 6 redoutables chasseurs en action. Le plus beau était imprenable, avec ces vols rasants extraordinaires d'agilité, mais quelques images quand même :

Avec une corneille









dimanche 27 septembre 2020

L'Oedicnème criard

En voilà un qui n'a pas la renommée du Flamant rose ou du Colibri, et se retrouve donc frappé d'une injustice manifeste. Son nom seul est déjà une curiosité : Œdicnème criard! Qu'est-ce à dire que ceci? C'est-à-dire qu'il a les jambes enflées, selon l'étymologie. Beaucoup d'oiseaux ont des noms plutôt vernaculaires, souvent parce que les gens qui les ont dénommé ont fait preuve d'un "défaut d'acculturation scientifique", que le gouvernement regrettait déjà aux heures révolues mais néanmoins sombres de l'ignorance... Ce serait par exemple une évidente manifestation du populisme antiscience que d'avoir donné le nom de moineau à des oiseaux au seul prétexte que leur plumage ressemblait aux vêtements des moines (c'est d'ailleurs inévitablement l'inverse : les moines auraient du s'appeler ainsi pour avoir copié le plumage des oiseaux en question, mais comment s'appelaient les moineaux avant qu'il n'existe des moines?). Quant à notre Œdicnème, si la science a finalement pu triompher de son nom, c'est au prix d'une longue lutte sans merci. Buffon l'avait appelé "courlis de terre" (on verra que ce n'est pas absurde, mais enfin, c'est comme si on avait appelé le moineau "moine des champs" : révoltant). Belon, lui, a préféré donner un nom permettant de caractériser l'oiseau et l'a donc appelé "Jambe enflée". Il a effectivement un important renflement au-dessus du genou. Soit. Mais j'espère qu'en lisant ceci, vous avez été choqués. En effet : "Une telle bonhomie a choqué les naturalistes modernes et ils ont traduit soigneusement en grec jambe enflée, ce qui a donné le mot charmant œdicnème" (GOURMONT, Esthét. lang. fr., 1899, p.45). La science vainquait enfin. 



Bref, l'Œdicnème. C'est un limicole, les petits échassiers qu'on rencontre généralement dans les zones plutôt humides, mais celui-ci préfère la terre, les zones sèches et caillouteuses. Il faut dire qu'il s'y camoufle parfaitement bien, avec son plumage terne tacheté, rayé, brun, noir, chamois, blanc. Il est donc extrêmement difficile à repérer dans un champ, bien qu'il soit d'une taille déjà respectable. Par-dessus le marché, il se nourrit plutôt la nuit, et bouge donc très peu le jour. En revanche, surtout le soir et surtout en été, il crie, et ses sons, rappelant ceux du courlis, sont dans la légende égyptienne. Pour écouter, c'est ici.

Jambes enflées

Alors, en voici une première photo, avec un individu repéré dans de bien mauvaises conditions de lumière, avec beaucoup de difficultés et de temps. Surprise en transférant la photo sur l'ordinateur : il y en avait un autre juste devant, que je n'ai jamais vu. Incroyable. 

 

Œdicnèmes criards

Plus tard, dans des conditions légèrement moins exécrables, en voici d'autres. 

Combien sont-ils?


Œdicnème criard

Et puis une photo d'un Corbeau freux, que je n'avais jamais pris en photo je crois. 

Corbeau freux


vendredi 25 septembre 2020

Oiseaux sous les orages

 Orages en bas, neige au-dessus de 1500m : c'est la météo un peu étrange du jour, qui annonce deux jours au moins d'hiver. Je fais tout de même un petit tour, à l'abri ou presque, pour s'aérer un peu. 

Grande Aigrette


Deux Faucons hobereaux chassent de leur vol rapide rasant direct et pourtant tout en circonvolutions... c'est vraiment un joli spectacle. Après un orage, l'un d'entre eux vient se poser tout près, mais il fait encore quasiment "nuit", ce qui ne donne pas une belle lumière. Le bougre eut fait le même bond 15 minutes plus tard, il y avait un magnifique arc-en-ciel derrière lui, mais ces oiseaux ont un sens artistique tout à fait limité. 

Faucon hobereau

Faucon hobereau


Une femelle Rougequeue à front blanc pose souvent au cours de l'après-midi. Et les Bécassines des marais sortent de nulle part, tout comme un Chevalier culblanc qui les rejoint et disparaît. 

Chevalier culblanc - Bécassine des marais

Chevalier culblanc

Rougequeue à front blanc verso

et recto


lundi 21 septembre 2020

Quelques observations

 Voilà l'automne, pour quelques jours avant l'hiver annoncé...


Faucon hobereau

Très mauvaises conditions, mais belle partie de chasse quand même

Orite à longue queue

Grimpereau des jardins

Sympétrum strié

Leste vert

Buse variable


vendredi 18 septembre 2020

Au tour du castor

 Petit tour au petit matin. Il y en a un qui ne s'en fait pas, il fait sa toilette au milieu de la rivière, et repart tranquillement vers sa hutte : c'est le Castor. Bon, il fait encore quasiment nuit, et j'ai parfois bien du mal à le faire entrer dans le cadre puisqu'il me passe juste en-dessous, mais c'est la première fois que j'arrive à en observer d'aussi près. Ça fait la journée, déjà.

 


Castor d'Eurasie


Un bout de renard

Plus loin, le Renard est encore plus furtif que d'habitude, mais bien là à son heure. Les mouettes font leur cirque, et un Héron cendré avale un gigantesque poisson, avec une facilité déconcertante. La traque aux passereaux à contre-jour est plus difficile... 

Bonne pêche

Et hop!

Avalé

Un petit Pouillot


Changement de crèmerie. Arrivée d'un Petit Gravelot ! Fort loin, mais je le repère quand même, et quelques photos difficiles. Un jeune manifestement. Premières photos de cette espèce également. 

Petit Gravelot

Zoomé


Plus tard, les Corneilles s'énervent en pourchassent une Buse puis un autre oiseau trop loin, mais qui se rapproche rapidement pour me survoler : c'est un Autour des palombes juvénile. Il va aller se réfugier dans un arbre, et profiter plus tard d'un passage en vol d'un Canard colvert pour tenter de le capturer, sans succès et le voilà à repartir dans son arbre, ce qui ne plaît pas du tout aux Geais des chênes. 

Autour des palombes

Sympétrums


Et puis, Martin-pêcheur est là :

Plongée

Martin-pêcheur