Lac du Bourget

Pause montagne après 3 jours consécutifs en altitude, et je ne résiste pas à l'envie d'aller voir les renards. Je suis sur place vers 7h30, après avoir tenté sans succès de capturer une chauve-souris, mais la lumière qui éclairait sous le petit pont était trop faible pour arriver à quoi que ce soit.

Surprise!

Bécassine des marais

Un, deux, trois, quatre renards sont là, à leur place. C'est l'heure des chamailleries et chahuts. La scène est amusante, les zozos durs à suivre avec leurs accélérations subites et changements de directions intempestifs. Dans la même seconde ils peuvent être couché, debout, triple axel double lutz (on demandera à Nelson Monfort pour l'orthographe de ces sauts) et couché. Les 4 n'ont manifestement pas le même caractère. En voilà un qui se lève carrément bipède le goupil. 

Qu'est-ce que c'est que ce pataquès?

Rouge-gorge familier

Pouillot véloce

La lumière est encore très faible, mais le boîtier parvient à suivre. Petit à petit, le jour va se lever, et je vais pouvoir les observer. En voilà qui nous fait des bonds dans les roseaux, laissant ses oreilles dépasser de temps en temps. Un autre révise La Fontaine avec les corneilles. Durant la matinée, il y en a même un qui sort juste en-dessous de moi, je dois à toute vitesse rentrer l'appareil pour ne pas le déranger et dézoomer pour le faire entrer dans le cadre.

Tarier pâtre

Par la barbe du Prophète ! un cormoran me poursuit

Le manque d'eau ne profite pas aux tortues

C'est que les renards ne sont pas seuls en place. Hérons et aigrettes sont au fond, les cormorans sont perchés, et plus proches, quelques bécassines des marais dont une qui a l'idée de venir au milieu d'une petite mare, ce qui est mieux pour être photographiée que ton sur ton. D'ailleurs, quand les cormorans s'envolent avec tumulte et fracas, ils effraient les renards qui courent alors comme des dératés, mais en zigzag pour échapper à la menace, imaginaire en l'occurrence, du volatile. Les geais des chênes commencent leur journée un peu plus tard. Un pic vert me passe devant en riant. Et un rapace (que j'ai bien du mal à identifier) a connu la sensation éprouvée par un migrant ayant voulu entrer à la Convention de la droite ce week-end : "Monsieur, vous n'êtes pas le bienvenu ; vous n'êtes pas le bienvenu, alors vous partez", avec deux corneilles, noires, dans le rôle de Zemmour et Ménard. Il est parti.

Caché comme ça, je vais forcément attraper quelque chose

Peut-être de l'autre côté?

Regard de renard

Comme un air connu

Les renards passent et repassent. Et de temps en temps un petit passereau vient se poser dans les arbustes à côté : un rouge-gorge familier, un tarier pâtre, un pouillot véloce.Vers 10h15, je lève le camp, sans avoir pu voir le martin-pêcheur ni le busard des roseaux. Je vais explorer le Tillet. Mais en pensant toujours aux renards. L'un d'eux chassait les mouches, ou alors avait un ami/ennemi imaginaire :

Attends que je t'attrape

Rah!

Mais raahhh!

Oui bon OK c'est de l'herbe quoi

C'est un petit ruisseau à Aix-les-bains. Arriver à Aix est toujours assez désagréable. La "Riviera des Alpes", déjà non. Ensuite ce gazon! ce gazon partout. On sent déjà que le moindre pissenlit n'est pas le bienvenu, lui non plus. Enfin... Tout petit cours d'eau, mais enclave relativement préservée (les herbes folles dépassent dans tous les sens, une véritable catastrophe pour les riviéristes des Alpes, mais ça fait plaisir). Enfin, pas pour longtemps sans doute, car les immeubles sont déjà tout proches, et encore en construction.

Mésange bleue du ravissement

Malgré le bruit, il reste assez agréable de se poser au bord du cours d'eau et observer les oiseaux. Une mésange bleue notamment vient me rendre visite. Un martin-pêcheur s'est enfui en voyant un marcheur tout à l'heure, je ne le vois pas revenir... 

Personne pour venir se poser là

Col de la Frèche

Juste en face aujourd'hui, en Belledonne, mais on pousse un peu le sentier-balcon jusqu'au col de la Frèche. Pas un nuage à l'horizon, et l'aller à l'ombre va bien. Sous le col, le vent se fait beaucoup plus violent, mais en passant sur l'autre versant pour le pique-nique, tout va bien.

Les Grands Moulins

Aire de pique-nique

En revanche, beaucoup beaucoup de monde en montagne aujourd'hui. Conséquence : R.A.S. Quelques oiseaux (un vautour fauve, et le ballet des casse-noix mouchetés notamment). Tant pis, on profite des couleurs tranquillement.

Vautour fauve

Vers le Cheval Noir et la Vanoise

Quelques champs de gentianes asclépiades (a priori)...

Gentianes asclépiades

Les Cinq lacs

Parfois, on est là trop tôt. Aujourd'hui, le beau temps est annoncé pour une balade dans le Beaufortain, mais les vallées doivent se décharger des brumes, qu'elles envoient par vaux et surtout par monts, à flanc de montagne. Si bien que nous voilà délaissés par le Soleil dès le départ ou presque aux alentours de 9h, au Fort de la Platte. 

Petite percée

Lac Esola

C'est dommage, déjà parce qu'il fait froid, et aussi parce que ça rend les paysages un peu tristes, on perd les couleurs on perd les sommets. Et en même temps, ce temps justement nous permet d'être impressionnés par les faucons crécerelles et surtout les vautours fauves, lesquels ont passé la nuit sur les petites buttes par ici et sont tout autant enquiquinés par ces brumes qui leur posent mille problèmes pour s'envoler. S'envoler n'était donc pas du tout leur intention pour le moment, mais ils nous repèrent bien avant que nous ne les repérions eux, et ils décampent.

Lac Riondet

Bouquetin

L'invraisemblable envergure et surtout le bruit qu'ils font en battant des ailes à quelques mètres de nous, dans ces brumes, valait le détour. 

Faucon crécerelle

Vautour fauve

Niveau balade, nous atteignons les lacs les uns après les autres, mais sans trop nous y attarder et nous descendons illico presto vers le Lac Esola dans l'espoir d'un rayon de soleil pour le pique-nique. Nous prenons juste le temps au lac noir, le dernier des cinq, d'observer durant le temps qui nous est imparti par les éléments, les crêtes et pierriers : on entend des bouquetins, on n'en voit qu'un, bien loin là haut. 

Lac Verdet et Lac Cornu

Mont Pourri

Rends-moi ma botte de foin

Après le repas, le Soleil dissipe enfin et définitivement les brumes, il fait meilleur, on voit le Mont Pourri, la Grande Sassière, la Pointe de la Terrasse, etc. C'est plus agréable. Sur le retour, une carcasse de brebis, nettoyée par les vautours, et maintenant par les asticots. Un peu frustrant de se dire qu'aucun gypa n'est venu tournoyer là... 

Rouge-queue noir

Et sur le même perchoir : une grive?

Le Grand Arc

Liste de randonnées 4/10, au Grand Arc depuis Tioulevé. Assez tranquille après une semaine pluvieuse et donc peu active. Environ 13km pour 1200m de dénivelée. 

Le Lac Noir

Départ à 8h40 du parking, avec une montée sans forcer, et sans croiser beaucoup d'animaux, si ce n'est un oiseau que j'imagine d'abord un lagopède et qui s'envole subitement à mon passage, mais la seule chose que je distingue clairement sont les rectrices externes d'un brun-rouge, qui orienterait donc vers une perdrix plutôt rouge? Rien de définitif dans mon jugement, car il est souvent difficile d'observer correctement. Ainsi ces randonneurs qui soutenaient mordicus avoir été attaqués par un loup durant un bivouac dans les Écrins, et il s'agissait pourtant bien d'un renard, après enquête. Certains média n'avaient pourtant pas hésité à qualifier ces observateurs de tout à fait crédibles, car ils étaient "propriétaires d'une maison secondaire dans l'embrunais". C'est un critère comme un autre. On aurait tout aussi bien pu ajouter que l'homme s’appelle Pierre, c'est dire s'il s'y connaît en loup. 

La crête du Grand Arc et un bout du Mont-Blanc

La Grande Casse

Enfin voilà. Voilà quoi? le lac noir, que je connais déjà. C'est le temps d'une petite pause, et de tenter d'apprivoiser le matériel photo, avec assez peu de succès mais c'est une bonne chose puisque ça oblige à faire des progrès. 

Reste à grimper sur l'arête menant au Petit Arc puis au Grand Arc. Les faucons crécerelles sont les premiers à succéder aux corvidés, comme d'habitude. Le vent au col a l'air extrêmement violent, vu leurs jeux dans les airs ; et quelques mètres plus bas on ne sent rien. Au col, c'est un vent un peu violent mais pas trop, pour reprendre encore une formule inimitable de journalistes (à l’œuvre cette fois-ci au sujet des fumées un peu toxiques mais pas trop du côté de Rouen). Autant dire que c'est intenable. Et pourtant il faut parvenir au sommet. 

Les Bauges

Le Granier et Chapa

C'est laborieux mais atteint. Le panorama à 360° ne coupe pourtant pas le souffle du ventilateur. Exceptionnel point de vue sur le Mont-Blanc, et sur les massifs alentours : Aravis, Bauges, Chartreuse, Vercors, Belledonne, Grandes Rousses, Écrins, Vanoise, Beaufortain. Rien ne gêne pour admirer tous ces sommets. Un vautour fauve rencontre toutes les peines du monde pour passer au-dessus du sommet d'Est en Ouest, et est littéralement projeté vers le Mont-Blanc en un éclair quand il décide de tourner à 180°.

Vautour fauve

Mont-Blanc

Je ne m'attarde pourtant pas et vais pique-niquer au-dessus du lac noir et en-dessous du Petit Arc. Encore quelques petits vautours à observer, et hop! je plonge en forêt vers Tioulevé.

La Meije, le Râteau

Etang des aigrettes

Plusieurs passages furtifs des martins-pêcheurs, un épisode busard des roseaux, un autre d'un faucon (hobereau?) et un passage éclair d'un renard cet après-midi.

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Râle d'eau

Pour le reste, nous pouvons observer les bécassines des marais, les râles d'eau, cormorans, et grandes aigrettes et hérons cendrés.

Bécassines des marais

Busard des roseaux

Marais de Monfort

Toujours entre (et parfois sous) les gouttes, nous restons donc à proximité et à faible altitude pour une petite promenade au Marais de Monfort.

Martin-pêcheur

Nous cherchons le busard-Saint-Martin, mais a priori (un petit doute quand même), il ne s'est pas montré.

Canards colverts

En revanche, les martins-pêcheurs sont là, pour une courte séance photo interrompue par la pluie.

Martin-pêcheur