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lundi 30 septembre 2019

Lac du Bourget

Pause montagne après 3 jours consécutifs en altitude, et je ne résiste pas à l'envie d'aller voir les renards. Je suis sur place vers 7h30, après avoir tenté sans succès de capturer une chauve-souris, mais la lumière qui éclairait sous le petit pont était trop faible pour arriver à quoi que ce soit.

Surprise!

Bécassine des marais

Un, deux, trois, quatre renards sont là, à leur place. C'est l'heure des chamailleries et chahuts. La scène est amusante, les zozos durs à suivre avec leurs accélérations subites et changements de directions intempestifs. Dans la même seconde ils peuvent être couché, debout, triple axel double lutz (on demandera à Nelson Monfort pour l'orthographe de ces sauts) et couché. Les 4 n'ont manifestement pas le même caractère. En voilà un qui se lève carrément bipède le goupil. 

Qu'est-ce que c'est que ce pataquès?
Rouge-gorge familier
Pouillot véloce

La lumière est encore très faible, mais le boîtier parvient à suivre. Petit à petit, le jour va se lever, et je vais pouvoir les observer. En voilà qui nous fait des bonds dans les roseaux, laissant ses oreilles dépasser de temps en temps. Un autre révise La Fontaine avec les corneilles. Durant la matinée, il y en a même un qui sort juste en-dessous de moi, je dois à toute vitesse rentrer l'appareil pour ne pas le déranger et dézoomer pour le faire entrer dans le cadre.

Tarier pâtre
Par la barbe du Prophète ! un cormoran me poursuit
Le manque d'eau ne profite pas aux tortues

C'est que les renards ne sont pas seuls en place. Hérons et aigrettes sont au fond, les cormorans sont perchés, et plus proches, quelques bécassines des marais dont une qui a l'idée de venir au milieu d'une petite mare, ce qui est mieux pour être photographiée que ton sur ton. D'ailleurs, quand les cormorans s'envolent avec tumulte et fracas, ils effraient les renards qui courent alors comme des dératés, mais en zigzag pour échapper à la menace, imaginaire en l'occurrence, du volatile. Les geais des chênes commencent leur journée un peu plus tard. Un pic vert me passe devant en riant. Et un rapace (que j'ai bien du mal à identifier) a connu la sensation éprouvée par un migrant ayant voulu entrer à la Convention de la droite ce week-end : "Monsieur, vous n'êtes pas le bienvenu ; vous n'êtes pas le bienvenu, alors vous partez", avec deux corneilles, noires, dans le rôle de Zemmour et Ménard. Il est parti.

Caché comme ça, je vais forcément attraper quelque chose
Peut-être de l'autre côté?
Regard de renard
Comme un air connu

Les renards passent et repassent. Et de temps en temps un petit passereau vient se poser dans les arbustes à côté : un rouge-gorge familier, un tarier pâtre, un pouillot véloce.Vers 10h15, je lève le camp, sans avoir pu voir le martin-pêcheur ni le busard des roseaux. Je vais explorer le Tillet. Mais en pensant toujours aux renards. L'un d'eux chassait les mouches, ou alors avait un ami/ennemi imaginaire :

Attends que je t'attrape
Rah!
Mais raahhh!
Oui bon OK c'est de l'herbe quoi

C'est un petit ruisseau à Aix-les-bains. Arriver à Aix est toujours assez désagréable. La "Riviera des Alpes", déjà non. Ensuite ce gazon! ce gazon partout. On sent déjà que le moindre pissenlit n'est pas le bienvenu, lui non plus. Enfin... Tout petit cours d'eau, mais enclave relativement préservée (les herbes folles dépassent dans tous les sens, une véritable catastrophe pour les riviéristes des Alpes, mais ça fait plaisir). Enfin, pas pour longtemps sans doute, car les immeubles sont déjà tout proches, et encore en construction.

Mésange bleue du ravissement

Malgré le bruit, il reste assez agréable de se poser au bord du cours d'eau et observer les oiseaux. Une mésange bleue notamment vient me rendre visite. Un martin-pêcheur s'est enfui en voyant un marcheur tout à l'heure, je ne le vois pas revenir... 

Personne pour venir se poser là

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