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samedi 22 février 2020

La migration rampante

Hier, journée de suivi migration avec la LPO sur le site de Saint-Maurice-de-Rotherens. Je découvre ce site, en forme de plateau offrant une belle vue dégagée sur la Chartreuse et le Vercors d'un côté, la brume polluée de la vallée de la chimie le long du Rhône de l'autre côté. Il y a une petite ou une plus grande boucle à faire à pieds là-bas, à l'occasion.

Milan royal

Du côté de la migration, à suivre sur ce site : suivi du 15 février au 15 mai. On en est au début. Les migrants qui déferlent en hordes d'Afrique (Eric Ciotti va bien?) ont globalement le choix entre Gibraltar et la Palestine. Les migrants sont des fainéants comme chacun sait et très peu font l'effort de voler au-dessus de la Méditerranée : ils passent la majeure partie de leur temps à reposer d'arbre en arbre aux frais des contribuables (d'après Eric Ciotti). Les nôtres ont donc choisi Gibraltar, suivant approximativement la route des Sarrazins (Eric Ciotti affirme que ce n'est pas une coïncidence), aplatis comme une crêpe par Charles Martel,  et remontent vers l'Europe du Nord ou de l'Est. On est dans l'axe. Certains longent plus le Rhône (par exemple la plupart des cigognes), sans doute par amour de la chimie, et d'autres coupent plutôt par l'avant-pays savoyard.

Etourneau sansonnet

Loin de ces considérations, nous observons. Pas mal d'étourneaux, qui sont parmi les premiers à déclencher leur migration, et quelques petits passereaux. Pour eux, je découvre et je le précise avec la crainte de déclencher une attaque chez Eric Ciotti s'il venait à lire ce texte ; je découvre donc qu'on parle de migration rampante. Ces oiseaux ne se lancent pas dans des vols fantastiques ; mais, bondissant selon leurs capacités de bosquets en bosquets, il donnent l'impression aux aristocrates volatiles que sont les rapaces, qui les regardent de haut, de n'être que de vulgaires rampants. Mésanges et compagnie sont un peu la piétaille, les manants les gueux des oiseaux. Donc, des migrants rampants. 

Buse variable forme claire et Aigle royal

Plus tard, le Soleil ayant toute la matinée chauffé, et permis les ascendances, les aristos rapaces daignent se pointer. Milans royaux (il n'y a pas de rouge-gorge royal, juste le Rouge-gorge familier, et encore a-t-il échappé au qualificatif "vulgaire"), Buses variables, et même, plus surprenant, un Aigle royal. Pas mal d'éperviers, aussi. Quelques cormorans, également deux goélands. Plusieurs centaines d'oiseaux observés dans la journée...  Et ce n'est qu'un début.

Pas une migrante du jour, mais une Mésange nonnette

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