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samedi 4 juin 2016

Sabots & Tulipes au Pas de l'Essaure

Chichilianne et de très timides bouts du Mont Aiguille
Oh! la vilaine contrepèterie. Passons. L'idée était au départ de faire un nouveau bivouac sur les hauts-plateaux, rendu impossible par les circonstances. Alors, j'envisage une plus courte balade, montée par le Pas de l'Essaure encore inconnu, une traversée aléatoire vers le Pas de l'Aiguille, et la descente là-bas pour boucler vers Chichilianne

Marguerites

Je ne suis pas très en forme en cette fin de semaine, pas les jambes, et des difficultés respiratoires récurrentes en cette période de l'année. Départ fort tardif, donc, pour récupérer un peu. A 10h30 à Chichilianne, il fait très bon, comme pour un mois de juin. Et hop! le début (route - piste) est très facile et très fleuri. 



Des orchidées peuplent les talus, et me ralentissent bigrement. Et puis, enfin! je les découvre... les sabots! planqués dans les genêts les fourbes... je les ai vus malgré tout, ils profitent du Soleil, ils sont magnifiques. 

Sabots de Vénus

Néottie-nid-d'oiseau
Durant cette pause poses, une traileuse me rejoint me dépasse. Je reprends ma route, tout à mes orchidées, et rate la bifurcation. Quelques centaines de mètres plus loin, après avoir photographie une belle néottie-nid-d'oiseau, je me dis que c'est suspect et je regarde la carte : en effet je suis trop loin. Je regarde le parcours et le mémorise, cette fois, et rebrousse donc piste. La traileuse me dépasse à nouveau en courant... Elle a fait la même erreur que moi.

L'embranchement trouvé, il faut monter la croupe. C'est raide. Bien du mal à rattraper la traileuse, mais je finis par y arriver, elle en est toute surprise mais y va "tranquillement". Bon. Moi, je tombe à nouveau sur des orchidées et des sabots, elle me lâche définitivement. De toute façon, je fatigue et ai bien du mal à avancer dans ces pentes boueuses. 

Boules d'or - trolles

Mais la sortie typique du couvert forestier arrive bientôt, et j'abandonne la quête des sabots pour celle des tulipes. Trop tôt! de quelques jours... elles sont en bouton. J'en déniche une ou deux ouvertes, quand même. Et je gagne le Pas de l'Essaure.

Tulipe sauvage


Souvenir agréable du bivouac au sommet de la Montagnette l'an dernier, Montagnette que je contemple d'en bas cette fois-ci, avec ses édifiantes falaises. Il est midi, je pique-nique. Face à la Montagnette. Derrière, le Dévoluy se couvre, le Trièves subit la pluie. A peine ai-je le temps de prendre un petit thé : coup de tonnerre!

La Montagnette depuis le Pas de l'Essaure

Ça se gâte
Ça résonne! c'est impressionnant, et pour ma part assez terrifiant. Il y avait un risque orageux annoncé après 17h. Les divers groupes de randonneurs  tergiversent. Pas moi : ni une ni deux, je plie tout sauf la prairie, et prends mes jambes à mon cou : je redescends par où je suis venu, je décampe comme un lapin. Pas question de jouer avec le feu, nul besoin d'un coup de foudre.

Orchis brûlé

Durant la descente, la pluie s'intensifie quelque peu sans être jamais très forte. Deux ou trois coups de tonnerres supplémentaires, mais le temps a certainement du se maintenir sur le plateau. Je ne regrette pas de n'avoir pas pris le risque.

Enfin un peu de ciel bleu - Mont Aiguille

Plus tard, le ciel se dégagera un peu sur le Trièves laissant enfin admirer le Mont Aiguille

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