Afficher On pense avec les pieds sur une carte plus grande

mardi 20 décembre 2016

Enfin au Pinet

La lumière dans les yeux
C'est la lumière dans les yeux qui compte. J'ai beau escalader les plus hautes montagnes, courir à travers les champs, je n'ai toujours pas trouvé ce que je cherchais. Elle est où la lumière dans les yeux ?

Col de l'Alpette

Je ne sais pas trop où donner de la tête : j'ai envie de retourner vers Cenise écouter les loups regarder le gypaète, c'est un peu loin ; de monter au Granier mais est-ce bien raisonnable si une plaque de neige verglacée obstrue Pas des Barres et/ou Balme à Colon ?


Vers le sommet du Pinet

Il y a le Pinet, toujours mis en objectif, et toujours détourné contourné délaissé. Alors cette fois-ci, j'y vais. Depuis la Plagne, la montée que je commence à bien connaître, mais pour la première fois hors neige. Col de l'Alpette en 40 minutes tout pépère – la marche d'hier m'a fait du bien. Temps resplendissant, plein de lumière dans les yeux pour le deuxième petit-déjeuner du jour. Les chamois sont au rendez-vous, mais haut sur une vire, et ils disparaissent bientôt.

Failles, gouffres, lapiaz

En route pour le Pinet. Je passe devant la cabane, et prends vite la bifurcation vers le Pinet. Un prédécesseur me précède. Il reste de la neige en bonne quantité à partir d'ici. A un moment, les traces partent à gauche, mon prédécesseur également, mais je pense qu'il faut partir à droite et on dirait bien un cairn là-bas recouvert par la neige. Tant pis je ne vais pas vérifier, je suis Charlie, en bon mouton. Je le rattrape au sortir d'une « prairie » où nous nous rendons à l'évidence : le sentier nous l'avons perdu. Il a déjà essuyé un échec ici, en venant se heurter à des barres.


Gouffre mortel - stèle

Sur la gauche, elles m'ont l'air franchissables. Il prend plus à droite. En effet, je viens buter sur une barre que je contourne par la gauche, et au prix d'une petite escalade facile, atteins une vire dans le lapiaz qui me permet de passer au-dessus de l'obstacle. Il n'y a plus qu'à monter dans la pente douce en reprenant Nord-Ouest pour atteindre le sommet. Avec prudence, dans ces lapiaz plus ou moins bien recouverts de neige. Il y a des gouffres petits et grands ; celui qui a coûté la vie à deux randonneurs près du sommet est lui découvert.

Le Granier
Le reste de la Chartreuse

Je rejoins bientôt, trop tôt, le balisage du chemin « normal ». Et hop ! Un tétra-lyre s'envole. Je l'ai dérangé j'en suis bien désolé au début de cette période bien difficile pour lui... Et voici la crête ! qui offre une magnifique vue sur la Chartreuse.


Un fond de Belledonne

Sentier normal sous la faille
Mon prédécesseur arrive un bon quart d'heure plus tard, il a pu trouver un cheminement également. Pique-nique devant le panorama, pas tout à fait aussi beau que celui du Colombier hier, m'enfin on ne s'en plaindra pas. Et descente, en prenant le sentier à traces jaunes cette fois. Il plonge sur la gauche de la faille, au pied de bien belles falaises. La neige y est par endroits verglacée et invite à la prudence. M'enfin ça passe.

Cristaux
Ah oui?

Retour au col de l'Alpette vers 14h pour un petit goûter. Des gentianes printanières sont en retard beaucoup ou en avance un peu, on ne sait pas, mais bel et bien là. Un chamois est en promenade vers la cabane. Pfuit ! Retour à la voiture où un lynx dore au Soleil.

L'Alpette
Le Granier au retour

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire