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mercredi 7 septembre 2016

Croix de Belledonne en boucle (Lac du Loup, Lac du Crozet)

A peine rentré de notre promenade aquatique dans le Cernon, je prépare dare-dare mes affaires. L'idée est d'aller bivouaquer en Belledonne. Vu l'heure, je me laisse 2h avant la nuit. Je pense atteindre le lac du Loup, pour le bivouac, et aller à la Croix de Belledonne le lendemain.


18h quand j'arrive au Clos. Quasiment 1000m de dénivelé en perspective. Va falloir y aller ! La stratégie est simple : je pars à fond et j'accélère progressivement. Je passe tambour battant mais silencieusement (ce calme!) le refuge de Pré Mollard, la crête de Mont St Mury, et le lac de la Sitre. Envie de faire la pointe, mais il est tard. J'enchaîne vers le Col du Loup. Enfin, pas vraiment, puisque le Col n'est pas l'endroit où le sentier nous fait passer, peu importe.


19h10 : j'y suis ! Bigre ! 1h de marche et les pauses photo. Chargé du matériel de bivouac et à 18h, c'est pas mal ! La superbe crête encore magnifiée par les couleurs du soir menant à la Petite Lance du Crozet m'appellent ! Mais... mais... Mais il est tard, je veux planter la tente et manger avec la nuit. Mais le vent est trop violent. Quel con ce Venturi ! S'il n'avait pas existé, jamais le vent n'aurait eu l'idée de s'engouffrer comme ça aux cols.


Bref, je descends vers le lac du Loup, 3 pas à peine suffisent en effet à éteindre tout souffle d'air. J'ai les yeux fixés sur les Dents du Loup, grandioses de ce côté-ci (bien plus que côté Crozet). Quelques bruits de pierre, quasiment les premiers sons que j'entends. Un chamois mange sans m'attendre. D'autres se promènent sur les crêtes.


Je trouve un endroit pour bivouaquer. Vite ! Vite ! Monter la tente ! Manger ! Coucher de Soleil ! Il est superbe, par-delà le Vercors. Un randonneur est monté sur un éperon rocheux improbable, venant probablement du Crozet, et se met à hurler des choses. La dernière, je crois, est : « il fait froid ». Oui ! Duvet magique ! Quelques morceaux de Sigur Ros et je m'endors bientôt.


A minuit 37, je crois qu'un loup fait le tour de la tente. Évidemment. Bon. Je me réveille bien avant le Soleil, et je l'attends. Aux premiers rayons sur Chamechaude, à 7h15, je suis prêt à partir. Descente ! Vers le lac du Crozet. Assez bizarre, pour les jambes, de commencer par descendre. Enfin j'arrive vite au lac.


Je passe le lac, pose tente et duvet derrière un gros rocher, et monte à la Croix. La Pra, très vite atteinte, au-delà, la fatigue de la veille se fait un peu sentir. J'ai un peu de mal à monter aux Doménons, et plus encore dans le névé de la Grande Pente (il reste un peu de neige tout de même). En me retournant, j'observe un troupeau au soleil. On dirait des mouflons ?! Banco ! Ça alors ! D'où viennent-ils ? Du lac de Belledonne ?


Les dernières pentes vers la Croix seront laborieuses, malgré le plaisir de marcher dans quelques névés persistants, et entre les lacs gelés. J'allais toucher la Croix des mains, quasiment, quand 2 bouquetins apparaissent. Quelle belle surprise ! L'un d'eux vient vers moi. Je photographie la Grande Casse, et ils s'en vont, au bout de quelques minutes

9h40 au sommet. Malgré la fatigue, je suis quand même allé assez vite... J'y passe un long moment. J'avais envisagé revenir par le Pic du grand Doménon, la Grande Lauzière, les lacs de la Pra. Bon, une autre fois. Je vais pique-niquer aux rochers rouges et ça ira très bien.


Ils sont beaux ces rochers rouges. La dernière fois, ils étaient peuplés de bouquetins, pas là. La dernière fois, j'en étais descendu facilement, pas là. Mes souvenirs m'ont porté à descendre très proche des falaises. Il fallait revenir en arrière. Ce qui est fait, finalement, et sans encombres.


Dans le névé de la Grande Pente, je repère la sente qui amène au Col de Freydane puis au lac Blanc. Prochaine fois, je passe par là ! Revenu aux Doménons, j'ai l'impression d'entendre un sifflet. Plusieurs fois. Dans le secteur de la Grande Lance de Domène. Je cherche, de longues minutes, sans rien apercevoir de suspect. Peut-être ai-je confondu avec une marmotte, qui siffle en effet au passage des corbeaux.



Puis c'est la descente express : Crozet – Trois Ruisseaux. Là, il reste un peu plus de 3 km d'un sentier en courbe de niveau, très joli. Très étroit, mais très joli dans la forêt. Une passerelle donne quelques émotions. Et c'est le retours au Clos ! Fourbu ! Moulu comme dirait Don Quichotte...


Bivouac Croix de Belledonne 6-7 septembre 2016

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