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mercredi 3 août 2016

Lacs de Vénétier - le goût de la fraise des bois

Qui n'a pas vu Le Goût de la cerise ? Abbas Kiarostami qui nous a quittés récemment... Très beau film que je vais décrire pour vous passer l'envie de le voir : un gars sur le point de se suicider roule en voiture en prenant des gens comme passager avec qui il parle, notamment du goût de la cerise. Étonnant, non ? Il m'a marqué.


Aujourd'hui, point de cerise, mais d'autres diableries de cet acabit. Ce goût... qu'on aime. Tout à l'heure ! Pour le moment, posons :


De retour par chez nous, nous visons en face, massif de Belledonne, pour ses lacs. Les lacs de Vénétier me faisaient de l’œil depuis belle lurette. Facilement accessibles qu'ils sont... Et 400m au-dessus, un objectif tout à fait respectable avec la Cime de la Jasse (2478m). Banco !


Hé ! Oui... je dis banco ! Après quelques jours sans BFM TV, être sans nouvelles des banksters, et de leurs employés que nous élisons, c'est dur ! Alors banco !


Les débuts forestiers sont tout jolis, et j'ai la surprise de débusquer quelques pieds d'orchidées, des épipactis, non identifiés encore (purpurata?). Nous faisons chemin commun avec deux randonneurs des environs de Voiron.


Une heure de marche tranquille nous amène au Habert d'Aiguebelle, sous les lignes à haute tension. Nos co-chemineurs tentent de nous convaincre d'abandonner les Vénétier pour le lac de la Coche, 100m moins haut et qui bénéficie d'une bien plus belle vue selon eux, sur les Grandes Rousses.


C'est possible, mais la montée se ferait sous les lignes à haute-tension, et puis c'était aux Vénétier que je voulais aller. Une autre fois à la Coche...


Nous débutons alors la montée par de grands lacets, découvrant vite le point à atteindre. Arrivée au lac, sans encombres, vers 12h. Un petit tour du lac s'impose, notamment pour profiter du panorama notamment sur le Grand Pic de Belledonne, majestueux. Et nous gagnons le deuxième lac.


En fait de deuxième lac, nous tombons sur les deux gouilles prévues, mais le lac est à sec, ou presque... Bon... Le premier était tellement beau... Pique-nique. Je décide après manger de poursuivre seul jusqu'à la Cime de la Jasse. Environ 400m de dénivelé supplémentaire, qui seront bien vite avalés. L'arrivée au Col de la Jasse offre une vue sur le Grésivaudan, tout à fait mémorable.


Et au sommet, c'est le Mont-Blanc qui vient compléter le tableau. Chemin faisant sur l'arête, on ne peut que constater les dégâts Prapouteliens. La station dévaste ce pan de la montagne. Bon, je ne m'attarde pas plus que nécessaire et je descends tambour battant.


Allez ! On va se baigner au premier lac... Disons tremper les pieds... Nous profitons tout de même un bon moment du lac, malgré des Suisses ou des Belges, et reprenons la route du retour. Durant la descente, j'entends un gros sifflement, je me retourne : une énorme pierre vole rebondit sur la pente et reprend son vol croisant le sentier sur lequel nous sommes ; une seconde la poursuit. Il valait mieux ne pas les prendre de plein fouet... Des randonneurs au-dessus ? Belle frayeur en tout cas.



La fin du parcours sera beaucoup plus sereine, mais troublée par toutes sortes de cueillettes. Des myrtilles, d'abord. Des fraises de bois, ensuite. Des framboises, enfin. Un régal ! Quand tout aura disparu, il restera le goût de la fraise des bois.


Lacs de Vénétier - 3 août 2016

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