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dimanche 22 juillet 2012

Tour de la Pointe de la Vallaisonnay

J'étais parti ce matin pour faire les lacs de Forclaz, mais je dois bien avouer que la "route" pour le Fort de la Platte, départ de la randonnée, m'a trop impressionné. Le demi-tour m'est imposé par moi-même, et la déception qui va avec. Il faut trouver une solution de repli. Je n'ai que la carte du Beaufortain sous la main, et je ne connais aucune autre ballade dans le coin. Oui, mais Champagny-en-Vanoise n'est pas si loin que ça, et je voulais réparer la petite déception de l'an dernier quand je n'avais fait qu'un tour partiel de la Vallaisonnay. Ouf !...

Départ du Laisonnay d'en bas (1554m) vers 6h00. J'avais souffert, l'an dernier, pour atteindre le col du Palet (2656m), et c'est beaucoup moins le cas cette année. Même temps de marche (2h au lieu des 4h30 annoncées), et le temps pris pour jouer au jeu des fleurs. Entre-temps, un petit arrêt-thé au Lac des Glières (1996m) :

Lac (qui n'en a que le nom) des Glières attendant le Soleil
Durant la montée qui précéda cette petite pause, les sommets de la Vanoise reçurent les uns après les autres les rayons du Soleil.



Et c'est qui qui apparait ? c'est la Grande Motte
 
Il est encore tôt pour les marmottes, paresseuses, mais pas pour le chamois que j'ai vu - soyons plus précis : qui m'a vu, et a donné l'illusion de se suicider en enjambant la petite butte sur laquelle s'angoissait en cris stridents une marmotte réveillée - et enjamber n'est pas un vain mot pour un chamois.

Avant le Col du Palet, je reçois des nouvelles de Biquette. Hé ! oui, elle n'a pas obtenu ses 500 signatures pour la Présidentielle, et elle a décidé de se retirer dans le Beaufortain pour s'acquitter de tâches plus essentielles : faire du Beaufort. Oui, le Beaufort est un fromage de vache, mais Biquette a déjà prouvé ses qualités de chèvre révolutionnaire. 

Biquette en sa retraite

Une petite pause aux alentours du Col du Palet. Et un regard sur la carte au 75/1000e en comparaison directe avec le terrain, puisqu'on y a une vue d'ensemble. Cette fois-ci, je laisserai le Col de la Grassaz pour gagner le Col de Plan Séry (2609m). 
Les sommets de Bellecôte et le Dôme des Pichères ; quant à l'Aliet, il est embrumé à droite

La Pointe de la Grande Glière à gauche jusqu'au Grand Bec

Mont Pourri au fond, avec devant le Dôme des Platières, le Dôme de la Sache et la Grande Paréi.

Quelques marmottes s'aventurent un peu plus et c'est bien la moindre des choses, il est déjà plus de 8h fainéantes !
Celle-ci était vraiment très grande, c'est pourquoi elle a l'air toute petite
 


Depuis le Col du Palet, c'est le GR5 qui fait le tour de la Vanoise, et là il y a un peu de monde. Ce n'est plus le cas dès que je bifurque à l'ouest vers le Plan Séry. Le sentier devient vite escarpé, pas aérien pour autant, mais escarpé et on redescend bien bas pour remonter à 2600 ! Mais l'effort en vaut la peine, rien que pour la vue dominante sur le refuge d'Entre-le-lac (entre le lac et quoi ?) et son... lac (de la Plagne) :
Ces vaches font un bruit avec leurs cloches ! Ça résonne !

Le Mont Pourri, un peu plus visible

Petit passage difficile après 4h de marche, aux abords du Col de Plan Séry. Je finis quand même par l'atteindre !... Je m'éloigne un peu du sentier pour manger, au-dessus du Lac du Plan Séry. Je manque m'asseoir dans un... champ d'édelweiss ! Belle surprise :
Quelques-unes des dizaines d'édelweiss réparties sur quelques m² seulement


La star du jour pour le jeu des fleurs

Quant au repas, perturbé il fut, tout son long, par des bruits de pierres qui bougent, chutent, et de cornes qui s'entrechoquent. Il devait, immanquablement, y avoir des bouquetins dans les contreforts de la Pointe de la Vallaisonnay. Ils m'ont nargué une demi-heure durant, avant que je ne finisse par les repérer enfin ! Un bon troupeau, au moins 30, si ce n'est 40 bouquetins :

Je vous ai trouvés !
 
Cliquer pour zoomer

Bon... ça commence à faire beaucoup, pour une randonnée. Il s'agit de redescendre. Hop ! direction le Plan Séry. Impressionnant, vu d'en haut : 


Ce qui m'étonne beaucoup, c'est que je me souviens parfaitement de la descente, déjà faite au moins 2 fois, jusqu'au petit pont de bois sur le Py, puis ensuite le long de ce dernier jusqu'au Laisonnay, mais pas du tout du Plan Séry, alors qu'il me semble très marquant. D'ailleurs, Guillaume, je pense que l'une des deux fois, ce fut la descente la plus rapide de notre carrière. Quoique... depuis, celle du Puntu (Punte ? Punta ?) del Orientu (Orienta ? Oriente ?) l'an dernier en Corse a du la détrôner...

Bref, sur le chemin, une marmotte se faisait dorer au soleil sur un rocher, et je l'ai manifestement dérangée...


Et pour finir, la blague ratée du jour : 
Le Laisonnay d'en Haut en bas... mais c'est le Laisonnay d'en Bas que j'ai pris...

Pour les sportifs :

1700m de dénivelé positif !

Boucle de 25,3 km

Pour les fleuristes :
On clique pour agrandir


5 commentaires:

  1. Magnifique, on aimerait la faire aussi cette randonnée, en 3 fois plus de temps, avec la tente, et un livre (celui de Frédéric Gros...). Phil

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  2. 25 km... bon dieu, tu es fou. Merci pour les charmantes photos de marmotte, ceci dit !

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  3. Magnifique, comme d'habitude. Faut vraiment qu'on se prépare une randonnée ..

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  4. Oooh ça avait l'air trop bien (mais un poil difficile !)...la prochaine fois je m'incruste !(j'étais dans le Pilat aujourd'hui pour ma part...)

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  5. - Ça peut se faire en 2 jours en montant au Palet le premier jour, et le lendemain en gagnant le Plan Sery puis la descente. C'est mieux que dans l'autre sens, parce que la montée vers le Col de Plan Séry est quand même bien plus difficile, et s'il faut encore 2h pour gagner un refuge... Les randonneurs croisés dans leur montée était plus épuisés les uns que les autres, et désespérés de n'en pas voir le bout.

    - Ce n'est pas tellement la distance qui est difficile, mais là c'est vrai que c'est associé à beaucoup de dénivelé. A allure "raisonnable", il faut compter 10-12h de marche certainement. Un peu dur en un jour, oui.

    - Biquette attendait Michel...

    - ... et le pingouin. Tiens Pilat, jamais encore je n'y suis allé. Il faudra, aussi.

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