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vendredi 19 août 2011

Sur les crêtes au-dessus de Vaugneray




Vaugneray
Le temps annoncé : grand soleil et forte chaleur ; le temps constaté depuis le bus, ce matin : nuageux, puis pluvieux, inquiétant. Vais-je renoncer ? Ces nuages empruntent le chemin inverse au mien, ça devrait aller, et au pire, je suis équipé. Et puis, la journée est placée sous un signe orageux, sombre : j'ai entamé la seconde partie de La femme pauvre de Léon Bloy, et c'est proprement terrible. Ainsi arrivé-je dans le centre de Vaugneray (V) vers 9h20. L'objectif du jour : gagner le col de la Luère, puis marcher sur les crêtes jusqu'au col de Malval avant de redescendre par le bois du Barthélemy vers mon point de départ. Il vient de pleuvoir, et dès la sortie du village règne donc cette odeur particulière d'herbe puis de sous-bois humides. Se retourner au cours de cette montée assure un spectacle pour le moins géométrique. Les monts dessinent certes des courbes, dont se gaussent les nuages qui y précipitent leurs rideaux aqueux en forme de parallélogrammes? Au loin, Fourvière paraît bien ridicule, et mal en point dans un tel environnement climatique, mais plus loin encore, on devine les premières pentes des pré-Alpes

C'est pourtant de l'avant qu'il s'agit d'aller. Si le soleil se cache encore, il fait pourtant particulièrement étouffant, et mes pauvres petits pieds dyshidrosés souffrent. Mais la Luère (L) est vite atteinte, en 45'. En chemin, quelques mûres bien sûr, quelques châtaignes qui prennent rendez-vous pour cet automne, quelques champignons également, et aussi, quelques coings paumés dans cet endroit peu fréquenté cependant que fort fréquentable. Quelques vététistes, plus tard dans la journée, tout de même... 

Après la Luère, direction le Malval (M) via Saint-Bonnet-le-Froid, qui porte un bien joli nom, à la hauteur du lieu. Un magnifique château fait face à un panorama de son acabit, sur la vallée de la Brévenne. Derrière la route, en retrouvant le chemin, une petite tour (T), une tourette ? au pied de laquelle je m'installe pour lire quelques chapitres d'un écrivain dont on peut se demander s'il est frappé du syndrome tant le gros Léon fait preuve d'une férocité qui doit confiner à l'insulte dans l'esprit des victimes. 

La phrase du jour :
Il n'y a pas de bête aussi nue que l'homme et ce devrait être un lieu commun d'affirmer que les riches sont de mauvais pauvres. (p. 266)

Je reprends ma route, mais cette fois le Soleil donne, et généreusement le bougre, pour aller manger sur quelques rochers du bois du Barthélémy, hélas habités de quelques ouvrières d'une gigantesque fourmilière voisine. Plus tard, le nom "Combe Fusil" (C) m'intrigue et je détourne ma route, pour tomber sur une petite ferme sympathique. Chemin faisant, j'observe poules, oies, chevaux et en oublie que je m'étais dévié de mon itinéraire. Arrivé à "Combe Fusil parking", je me réveille pour constater que je suis bon pour remonter le dernier kilomètre que je viens de descendre... Le chemin de Vaugneray retrouvé, la promenade se termine en espionnant, depuis un bois dévasté par les bûcherons, le vallon sur la gauche parsemé de hameaux qui dominent le village.

Voilà, 2h13 minutes pour ces presque 15 km. Le parcours : 




Crêtes au-dessus de Vaugneray

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