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mercredi 25 novembre 2020

En voie de libération

Notre bon souverain a décidé de multiplier notre liberté par 20, géographiquement, et par 3, temporellement. N'est-ce pas extraordinaire? Si, c'est extraordinaire. Autant le premier confinement était arrivé certainement dans un bon timing, d'un point de vue communication politique, puisqu'il est intervenu juste avant l'atteinte du plateau, permettant de laisser croire que c'est grâce à lui que la courbe s'est inversée ; autant celui-ci est parfaitement raté de ce point de vue (mais les Communicants parviendront à le faire croire quand même). Le plateau du R0 a été atteint le 22/10, le plateau de l'incidence le 28/10. Le confinement a été décidé après ces dates, et son effet (tout éventuel) ne peut se constater qu'environ 3 semaines plus tard c'est-à-dire à partir du 20/11. Imaginer que le confinement est responsable de la chute de la dynamique épidémique relève donc de la pure et simple blague. D'ailleurs, imaginer que nos comportements, induits par la coercition, sont responsables de la baisse épidémique, cela implique que nos comportements étaient également responsables de la hausse épidémique à partir du 1er octobre : nous attendons donc qu'on nous explique ce qui est passé par la tête de tous les Européens à cette date là. Tous les pays d'Europe ont-ils, concomitamment, abandonné le lavage des mains, ont-ils déferlé le même jour non masqués dans les restaurants, ont-ils organisé des fêtes familiales partout en même temps ? Ceci est parfaitement ridicule, mais c'est pourtant ce discours-là que nous avons accepté comme justification du confinement, justification également appuyée par une projection délirante (il n'y a pas d'autre mots) prévoyant "400 000 morts si nous ne faisons rien" (et pourquoi pas 400 millions?).

Donc, il est clair que la dynamique épidémique dépend de facteurs bien plus conséquents et naturels (la température, par exemple) que les réponses politiques marginales mises en place. Jean-François Toussaint l'a d'ailleurs bien mis en évidence dans une étude récente. Penser que ce confinement a pu avoir un effet relève de la pensée magique (à moins qu'on ne prouve que les mesures sanitaires peuvent avoir un effet rétroactif sur la transmission des virus, mais on a le temps de voir venir). Malheureusement, une grande partie du monde scientifique actuel valide ce schéma de pensée moralisateur, ne se distinguant pas des organisateurs médiévaux de processions religieuses : vu que les épidémies font quasiment toujours une courbe en cloche, il suffit d'attendre le plateau, d'organiser une procession religieuse, un confinement ou même un tournoi de belote à ce moment-là, et hop! quelques temps après, on est passé de l'autre côté, et on peut affirmer que c'est grâce au tournoi de belote... Cela semble marcher d'autant mieux si, durant la phase de montée épidémique, on met en avant des prédictions apocalyptiques...


Bref! En attendant de retrouver un semblant de liberté de déplacement, quelques photos dans le rayon de 1km encore. 

Pouillot sortant du bain

Je l'ai cru parti, le Busard Saint-Martin mâle est toujours là

Un bel épervier

Ver de terre (populace) dans les griffes du Faucon (gouvernement)

Buse variable

Bécassine des marais, apparemment installée, 2e vue en quelques semaines

Pas toujours besoin d'un corvidé pour se chamailler



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