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samedi 30 juin 2018

Pour que le chant - pour que le chant se lève

Brèche du Dérochoir - chocard à bec jaune, Mont-Blanc


Je ne suis pas retourné dans le vallon de Sales depuis belle lurette. A l'époque, je confondais même les fouines et les hermines, c'est dire! Bon. Avec un peu moins de fatigue, j'aurais pu jouer la nocturne, mais je suis un peu juste, et tant mieux! Le lever de Soleil à la brèche du Dérochoir, ça doit être magnifique, mais les dernières pentes étant encore enneigées, c'eut été périlleux en nocturne!
Départ matinal

Cascade de la Pleureuse



Donc, je me contente de me lever à 5h, et de prendre la route vers Sixt-Fer-à-Cheval pour remonter depuis le Lignon ce vallon. Sur la route, deux renardeaux jouent et à mon arrivée se cachent dans le fossé et pfuit! ressortent dans le bois. Plus loin, un autre renard, adulte celui-là, en termine avec ses explorations matinales des champs fauchés. Il est 7h, et déjà 3 renards


Rhododendrons

Me voilà donc au Lignon. Je chausse, et je mange les quelques randonneurs partis devant moi. Et on a l'art des ruisseaux. Et on l'art des pentes douces. D'une cascade l'autre! Celle du Rouget sur la route, puis le long du sentier celles de la Pleureuse et de la Sauffaz, la cascade de Sales, et celles de Trainant. Même sans lumière encore à cette heure-là, c'est magnifique. 


Cascade du Trainant
De face
Cascade de Sales

A chaque ouverture dans la forêt, je scrute le ciel. Aigle royal en binôme là-haut en crétins célestes pour une alerte bleu ciel. Très haut. 

Encore des crocus ce 30 juin
Anémone post-floraison
Raiponce
Lys de Saint-Bruno


Après le beau Pas de Sales, je suis touché par le Soleil. Et on le sait qu'il suffit d'un rayon de Soleil. On le sait qu'il suffit qu'un rayon de Soleil se pose au bon endroit, sur ce balcon-foutoir, pour que le chant, pour que le chant se lève. Bouquetins! Ils sont là, paisibles, à profiter de ces premiers rayons pour ne pas faire grand chose. Je les observe. En silence. Et on a l'art du silence. Et ça me permet de détecter du mouvement à quelques rochers juste là! Hermine... 




Des hermines, il y en a vraiment un nombre de dingue! De plus en plus, c'est l'invasion... On ne sait plus d'où elles viennent, de sous terre, de l'Aquarius, ce sont des migrantes, enfin ce n'est pas possible. Ou alors, j'ai appris à les repérer... Superbe spectacle qu'elle offre celle-là, entre les parois des rochers. Et on a l'art des parois. 

Orchis moucheron
Oeuvre de l'eau et du temps


Bon, me voilà donc aux chalets de Sales avec déjà tout ce qu'il faut dans la tête. Pause. Au-delà du Grand Pré, je constate donc que la neige est toujours bien présente sur les pentes vers la Brèche du Dérochoir. Je pense que ça passe sans problème, mais prudence dans ces lapiaz enneigés... 

Pointe du Dérochoir et Pointe de Platé
Brèche du Dérochoir : le lapiaz enneigé à franchir


Là-haut, la vue sur le Mont-Blanc coupe plus le souffle que la montée que je viens de faire. Et on a l'art des sommets. Pique-nique. Les chocards sont venus voler le fromage des Français (ils sont d'ailleurs plus noirs que des Arabes, buvant ainsi à tous les verres de la honte), je ne leur en veux pas car l'un d'eux m'offre une jolie photo avec le Mont-Blanc. En voilà un qui sait, mannequin vedette, se mettre en scène, se défiler... 

Vue au-delà du vide
Triton alpestre


Et puis, j'entends une pierre qui bascule sous mon rocher. C'est la marmotte. La marmotte! celle du Dérochoir. Quelle chanson? Nous n'avons fait que fuir, nous cogner dans les angles... la voilà bien hébétée, à m'observer... quelques minutes... avant de se décider. Nous n'avons fait que fuir, nous cogner dans les angles. Mais aucun chien resplendissant ne deviendra son allié. 

Nous n'avons fait que fuir
Chalets de Sales


Je skie jusqu'au Grand Pré, puis prend le chemin du Lignon, en m'attardant dans le torrent de Sales, et à chercher des fleurs à photographier : j'ai pu dénicher quelques lys martagons, en surplomb du sentier. Pas d'orangés... mais c'est toujours ça!

Lys Martagon

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