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dimanche 22 avril 2018

Bivouac au Col de l'Alpe

Scille blanche!
Voilà l'été. Avec encore un bon mètre de neige là-haut. C'est aussi le printemps, et ses myriades de crocus, scilles, et gentianes printanières. Bref, c'est du 3 en 1, et encore trouverait-on certainement des traces de l'automne, en cherchant bien. 

De l'Alpette, vue sur l'Alpe
Crocus
Scille

Il se dit : qu'est-ce que je fais là?
On ne laisse pas abattre pour autant, on n'est pas des arbres. Un besoin d'un peu de repos se conjugue à une envie de marcher dans la montagne. Ça fait assez longtemps que je n'ai pas fait une randonnée, et encore plus longtemps que je n'ai pas bivouaqué.

Vers la cabane de l'Alpette
Borne à la Croix de l'Alpe
Ça ira pour la nuit

Après-midi sous un soleil de plomb, je lève la tête au-dessus de la maison, et je me dis : "pourquoi pas?" J'attends donc 16h tranquillement, et je prend la route du Col du Granier pour le contourner et attaquer par La Plagne

Coucher de Soleil derrière le Pinet
Bonne nuit belle donne
Rideau

Je tente d'être raisonnable en marchant à 60% et je surveille chaque essoufflement intempestif. Il fait chaud, j'ai un sac qui doit faire la moitié de mon poids, je n'ai pas le rythme. Et contre toute attente, je parviens à ne pas aller trop vite. J'atteins le col de l'Alpette en 50 minutes, au moment où les derniers randonneurs descendent. 

On ouvre les yeux

Du Mont-Blanc à la Grande Casse qui dépasse derrière à droite

Une petite pause, et je file à travers la forêt vers le col de l'Alpe. Là, raquettes aux pieds sous lesquels subsiste une infâme soupe épaisse, je file. Je prends la direction de l'Alpe, plutôt que le Pinet, me disant que je trouverai là-bas facilement un rectangle d'herbe sur la crête, en surplomb de la falaise. Bingo! Il est 18h30, montage de la tente, repas, et on attend le coucher du soleil - chambre avec vue.

Premiers rayons


Un petit vent se lève, suffisant pour me glacer. Je file sous la tente finir Sur la piste animale, de Baptiste Morizot, qui soutient que le pistage a joué un grand rôle dans l'hominisation. Le vent redouble, je m'endors. 

Bon jour belle donne
Falaises, corniches

Ne voulant pas rater le lever du Soleil, je me réveille avant la sonnerie à 5h. Un léger voile brumeux en altitude moyenne, mais pas un nuage. En revanche, des traînées d'avion se colorent très vite. Et après l'explosion lumineuse, pendant le petit-déjeuner, je replie tout. 

De l'Alpe, vue vers l'Alpette
Trouvez les chamois

Pour ce matin, l'objectif est de retourner à bride abattue vers l'Alpette, déneigée car bien exposée, où les animaux doivent certainement se concentrer, à moins qu'ils ne préfèrent galérer comme des rats morts dans la neige, chacun ses goûts...


Et ça fait des farandoles, des gambades, dans la neige

En arrivant au-dessus de la cabane de l'Alpette, je vois déjà un troupeau de chamois qui broute sous les falaises du Granier. Nombreux! Je fais du bruit avec les raquettes, je les enlève, et je contourne le troupeau pour les laisser tranquilles, les observant de loin. Deux marmottes me repèrent et courent ventre à terre jusqu'au terrier. 


Je t'ai vue


Pas mal de traces de martres, mais j'espère une hermine?! Niet! Mais quelques divagations entre chamois et marmottes, avec les chocards bien bruyants, mais pas autant que ce rouge-queue noir qui vient se poster devant moi.

Rouge-queue noir

Gentianes printanières

Et après quoi, il est temps de rentrer...

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