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lundi 1 juin 2015

Le Grand Som

Grand Som - parcours de l'arête de la Suiffière (vue arrière) avec Dent de Crolles et Chamechaude au fond


Après une semaine harassante terminée dimanche à 18h, j'avais besoin d'un peu de repos. Direction le Grand Som. Devrait être une sinécure...
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Plusieurs itinéraires y mènent, longs mais tranquilles (par le Col de Bovinant), escarpés (par le Racapé), et puis celui que je choisis, difficile et aérien : la montée par l'arête de la Suiffière et descente par le sangle de Bovinant

Enorme champignon
J'arrive à la Correrie (Musée) pour un départ à 9h. On monte d'abord en forêt, assez tranquillement, par le GRP Tour de Chartreuse. Après une bonne traversée vers le nord, on quitte le GRP pour des lacets qui s'engouffrent dans une brèche entre les falaises. On prend très rapidement plus de 400m de dénivelé. Enfin... rapidement... faut pouvoir! Mais la forme est bonne. J'ai un bon petit rythme. A un moment tout de même, je me surprends au-delà de 80% VMA (légèrement essoufflé) et hop!... 5 minutes après un peu d'acide dans les quadri... Je m'arête, prends un champignon géant en photo, et repars légèrement plus tranquillement. 

Première vue sur Chamechaude

10h - Col du Frenay. 10h15 - Pas de la Suiffière. Bon. Ça fait du 1000m+/h ça, c'est pas mal. Quelques sueurs froides dans la traversée sous le Pas de la Suiffière. Rien de difficile, sente toujours large, mais c'est bien bien exposé. Prudence. 

Du coup, au Pas de la Suiffière, j'hésite un peu. Prendre la sente assez débonnaire, ou parcourir l'arête... Je prends l'arête. Encore 216m de dénivelé, sur une arête très aérienne. Je vais mettre 1h pour la parcourir. L'escalade est toujours facile, mais on n'y emmènerait pas n'importe qui. Et chaque appui est prudemment posé. On y prend goût, ça devient assez ludique. Quelques passages très près du vide sont impressionnants. Un bien joli parcours d'arête...

(flèche de gauche pour parcourir les photos de cette arête)





Pas mécontent quand même de voir enfin la Croix signalant le sommet. 11h15. Le temps de faire le tour du sommet, quelques photos (panorama à 360° sur le Massif de la Chartreuse puisqu'on est ici en son cœur, le Couvent de la Grande Chartreuse en contrebas), et je m'installe pour déjeuner.

Couvent de la Grande Chartreuse depuis le sommet (2026m)
Chartreuse au Sud-Ouest
Chartreuse au nord

Chocards à bec jaune
Et puis c'est l'heure de redescendre, après avoir observé un peu les chocards s'amuser. Il y a une descente tranquille par le "sentier des moutons", mais je sais qu'il existe un sangle partant plus à l'ouest. Je le cherche, je le trouve. La vue sur la première partie du sangle peut impressionner, mais j'ai déjà fait plus dur. Et en effet, son parcours est toujours facile et large. Il y a même un passage ou deux câblés, mais où l'utilisation des câbles est vraiment facultative. En revanche, c'est bien agréable de cheminer sur ces sentiers suspendus, et au pied des falaises... 


(flèche de gauche pour parcourir les photos de ce sangle)


Habert de Bovinant en descendant
Je retrouve le sentier classique, qui dégringole vers le Col de Bovinant. J'esquisse la possibilité d'aller visiter le proche Petit Som, mais non, ce sera une autre fois... Une marmotte gambade. Je me ravitaille en eau au Habert de Bovinant (2 minutes pour 1 litre, l'eau ne foisonne pas en Chartreuse), et je replonge en forêt. 

Des islamistes devant! Tête voilée, jupe trop longue, que fait Manu?
Arrive alors je moment où j'ai crains pour ma vie. En effet, que vois-je un peu plus bas sur le chemin? Des islamistes! des terroristes! enfin des bougnoules des trucs quoi! 4 dames marchent, la tête voilée, et des jupes longues mais longues! Ni une! ni deux! Stop Djihadisme! Allo Manu? Une brigade d'intervention! Hélas! pas de réseau... Que faire? Je passe devant elles. "Quesalibus?" Oh! punaise... elles parlent une langue inconnue, c'est clair elles sont de Daesh... "Qu'es aquo quesalibus?" Ah! non! "Casalibus", elles cherchent Casalibus. Je sors la carte. Eh! oui, je collabore avec ces islamo-nazies, pour essayer de sauver ma peau. Je leur montre où on est, elles me disent où elles vont. C'est pas là où je vais moi, sauvé! Je repars les jambes à mon cou, tout étonné d'avoir encore un cou. Ouf!

Me voilà enfin au Couvent de la Grande Chartreuse, non sans avoir croisé des islamistes barbus cette fois. La France est vraiment en grand danger. El Blanco doit mener la reconquista, il le faut absolument. 

Couvent de la Grande Chartreuse sous le Grand Som

13h45 - retour à la Correrie. Y a plus qu'à rentrer à Lyon. Il y a des randonnées mémorables pour les paysages, pour les rencontres avec la flore ou la faune, et il y en a dont on se souviendra parce qu'on a repoussé un peu ses limites. Cette arête est la plus difficile que j'ai parcourue... 

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