Après
un rapide intermède, me revoici à la montagne. J'ai envie d'aller faire
l'Arclusaz. C'est l'occasion de la tester, avec son final qui fait débat
(câblages, difficulté) : y retourner accompagné ou pas ?
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Faut monter là-haut |
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Vers les falaises |
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Trolles en fleurs |
14h15
au col du Frêne, après avoir survécu à la Brocante à St-Pierre-d'Albigny.
Ouf ! Allez là ! Vamos ! Come on ! Il fait chaud. Chapeau
et prairies fleuries : l'hiver est définitivement derrière. Je ne sais pas
depuis combien de temps je n'ai pas fait un tel dénivelé, je vais pouvoir
tester la forme aussi.
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Grand Déneigement en cours |
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Anémone pulsatille |
Indication :
Col du Potaz 1h50. Je souffre un peu, mais mets 40 minutes. Et puis, après une
pause restauratrice au col, je me rends compte que ça m'a bien mis en jambes.
J'avale le reste sur le sentier grimpant les 700m+ restant comme sur un
escalator. Je m'offre un petit goûter avant l'heure à Pierre Besse. Ne reste
plus que le couloir et la crête versant Est vers le sommet. Je suis juste
en-dessous pour le moment, au pied des falaises qui font tant penser à la
Chartreuse. Une armada impressionnante de parapentistes flirte avec les
falaises.
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De la Brèche : Pécloz, Armène, Mont Blanc |
Je
reprends tranquillement, passant le couloir et arrivant à la brèche d'où le
Mont-Blanc émerge, par-delà Pécloz (qu'il fait raide, d'ici!) et Armènaz. Je
pose les bâtons et direction le sommet. Je jette un œil, d'abord, dans le
vallon en contrebas, et sur la sente qui descend (ce doit être la
« directe »), vu comme ça, ça a l'air de le faire...
Merci
à Flo/Cof pour le câblage. La chute est en effet interdite, et ce lapiaz
incliné semble fait exprès pour nous faire tomber. Un dernier passage me paraît
plus difficile que les autres, mais tout compte fait, c'est nickel. Voilà la
croix haubanée caractéristique. 2h de marche et 15 minutes de pause pour
atteindre le sommet.
Je
fais bien entendu le tour d'horizon. Bauges magnifiques, Mont Blanc, Mont
Pourri, Grande Casse, Lauzière, Aiguilles d'Arves et Ecrins, Belledonne,
Vercors et ma petite Chartreuse qui fait toute plate d'ici il faut bien le
dire.
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Grande Casse |
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Des Aiguilles d'Arves à la Meije |
Bon.
Je pourrais m'attarder plus longtemps, il fait bon, mais les passages câblés à
descendre me stressent un peu. Alors je plie bagage. Finalement, ça passe bien
facilement, prudemment. Au-dessus de moi, le dernier randonneur descend aussi,
mais plus haut sur la crête, dans la pente herbeuse, ça a l'air facile m'enfin
bon...
Je
reste un peu à la brèche, pour profiter de la vue encore un peu. Et je dévale
le couloir, puis les longs et agréables lacets jusqu'au retour en forêt. Je
m'arrête au stand et m'aperçoit qu'un autre a choisi le même endroit : ce
sont les latrines du blaireau. Impossible de mettre la main sur le terrier. Et
c'est bien dommage : j'aurais pu déterrer les blaireautins, et les empaler
avec une branche d'arbre taillée, puisque je rappelle que c'est un petit jeu
auquel on s'adonne un peu partout dans notre beau pays.
Sur
ces considérations, je poursuis ma descente, et hop ! Au bercail !
Car nous sommes la France du terrier, qui se cache a peur pétrifiée, comme nous
l'a expliqué notre bon Franz-Olivier Giesbert. Avec les blaireaux nous sommes,
empalés potentiels par les Blaireaux Oligarchiques. Sic transit gloria mundi,
amen.
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Le Trélod au retour |