Qui n'a pas vu Le Goût de la cerise ? Abbas Kiarostami
qui nous a quittés récemment... Très beau film que je vais décrire pour vous
passer l'envie de le voir : un gars sur le point de se suicider roule en
voiture en prenant des gens comme passager avec qui il parle, notamment du goût
de la cerise. Étonnant, non ? Il m'a marqué.
Aujourd'hui, point de cerise, mais d'autres diableries de cet
acabit. Ce goût... qu'on aime. Tout à l'heure ! Pour le moment,
posons :
De retour par chez nous, nous visons en face, massif de
Belledonne, pour ses lacs. Les lacs de Vénétier me faisaient de l’œil depuis
belle lurette. Facilement accessibles qu'ils sont... Et 400m au-dessus, un
objectif tout à fait respectable avec la Cime de la Jasse (2478m). Banco !
Hé ! Oui... je dis banco ! Après quelques jours
sans BFM TV, être sans nouvelles des banksters, et de leurs employés que nous
élisons, c'est dur ! Alors banco !
Les débuts forestiers sont tout jolis, et j'ai la surprise de
débusquer quelques pieds d'orchidées, des épipactis, non identifiés encore
(purpurata?). Nous faisons chemin commun avec deux randonneurs des environs de
Voiron.
Une heure de marche tranquille nous amène au Habert
d'Aiguebelle, sous les lignes à haute tension. Nos co-chemineurs tentent de
nous convaincre d'abandonner les Vénétier pour le lac de la Coche, 100m moins
haut et qui bénéficie d'une bien plus belle vue selon eux, sur les Grandes
Rousses.
C'est possible, mais la montée se ferait sous les lignes à
haute-tension, et puis c'était aux Vénétier que je voulais aller. Une autre
fois à la Coche...
Nous débutons alors la montée par de grands lacets,
découvrant vite le point à atteindre. Arrivée au lac, sans encombres, vers 12h.
Un petit tour du lac s'impose, notamment pour profiter du panorama notamment
sur le Grand Pic de Belledonne, majestueux. Et nous gagnons le deuxième lac.
En fait de deuxième lac, nous tombons sur les deux gouilles
prévues, mais le lac est à sec, ou presque... Bon... Le premier était tellement
beau... Pique-nique. Je décide après manger de poursuivre seul jusqu'à la Cime
de la Jasse. Environ 400m de dénivelé supplémentaire, qui seront bien vite
avalés. L'arrivée au Col de la Jasse offre une vue sur le Grésivaudan, tout à
fait mémorable.
Et au sommet, c'est le Mont-Blanc qui vient compléter le
tableau. Chemin faisant sur l'arête, on ne peut que constater les dégâts
Prapouteliens. La station dévaste ce pan de la montagne. Bon, je ne m'attarde
pas plus que nécessaire et je descends tambour battant.
Allez ! On va se baigner au premier lac... Disons
tremper les pieds... Nous profitons tout de même un bon moment du lac, malgré
des Suisses ou des Belges, et reprenons la route du retour. Durant la descente,
j'entends un gros sifflement, je me retourne : une énorme pierre vole
rebondit sur la pente et reprend son vol croisant le sentier sur lequel nous
sommes ; une seconde la poursuit. Il valait mieux ne pas les prendre de
plein fouet... Des randonneurs au-dessus ? Belle frayeur en tout cas.
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