Ça a terminé comme ça. 15 jours en montagne. Ce matin, me voilà peut-être désœuvré, de retour à la civilisation... Que vais-je bien pouvoir faire ? aller à Auchan ? regarder TF1 ? lire le bloc-notes de Bernard-Henri Lévy ?... Bon.
Dernier jour, donc, de ce séjour à Guillestre, et chevauchée du côté Écrins vers la Tête de Vautisse (3156m), celle-là même qui nous a résisté quelques jours plus tôt. Aujourd'hui, je pars seul. Direction la cabane de Tramouillon (1950m), que l'on gagne par une piste plus courte et plus facile que la cabane de l'alp. On est 400m plus bas, aussi. L'intérêt est surtout de partir hors sentier pour un itinéraire assez sauvage : topo qui va parfaitement bien.
Départ 6h40. Sommet : 8h40.
J'avais la motivation d'aller vite, pour profiter du grand bleu me surplombant de bon matin cependant que la vallée de la Durance, elle, était très couverte, et que les nuages me semblaient menacer mon panorama au sommet. 1250m positifs en 2h, c'est de bonne augure pour ma forme physique à la fin de 15 jours de randonnées, quand même.
passerelle caméra cachée |
Alors, on gagne les alpages supérieurs, le paysage est magnifique jusqu'au lac étoilé, et je suis accompagné du concert des marmottes et des corbeaux. Petite pause au lac, après avoir aperçu en route l'objectif du jour. Et je repars...
Quelques minutes et lacs sans nom plus tard, me voici au pied de la Tête de Vautisse. Un sentier (c'est le premier depuis ce matin), me monte à la Tête. Il va rapidement me monter à la tête aussi. Ça devient difficile, et les nuages menacent de plus en plus de boucher la vue... Je vais vite mais ça me parait interminable. Tiens, 3 lagopèdes alpins s'envolent à mon passage. Impossible de les retrouver dans l'immense pierrier.
Enfin, me voici à l'épaule de la Tête. Première vue sur l'alignement Ailefroide - Barre - Pic sans nom - Pelvoux. Le plus difficile m'attend encore, dans la caillasse. Mais, plus vite que je n'en ai eu l'impression, le cairn sommital se découvre. Un bidule aussi (émetteur ou je ne sais quoi, pas fait attention à ça). Et là ! récompense.
L'Alignement |
Le Queyras est un peu bouché, certes, l'ouest des Écrins aussi, mais j'ai droit à l'Aligmenent, donc, et au Mont Blanc, la Vanoise, et un court instant au massif de Chambeyron parcouru quelques jours plus tôt. Grandiose.
Vanoise |
Mont Blanc |
Je décide de monter sur la grosse pierre soutenant le cairn, et je regarde en contrebas le vide impressionnant sur le vallon de Couleau. Je le vois très peu, d'abord, le vallon, parce qu'il y a de la brume. Et justement, par la grâce du Soleil derrière moi et de la brume en contrebas : un spectre de Brocken ! Cerise sur le gâteau.
Je finis par redescendre quand, quelques minutes plus tard, les nuages bouchent le Mont Blanc, puis Ailefroide, la Barre, etc. Seul le Pelvoux résiste...
Là, l'idéal serait de suivre le topo ci-dessus, mais je me dis que je reviendrai certainement, et je garde la boucle pour la prochaine fois, d'autant que je peux redescendre par la même itinéraire sans repasser jamais par les mêmes endroits... et puis je veux prendre une petite pause au lac étoilé.
Col de Val Haute, pour une prochaine fois |
La descente est très agréable et à un rythme plus tranquille (2h également). Rideau.
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