samedi 30 décembre 2017
dimanche 10 décembre 2017
Une histoire de blaireaux
Bien peu de randos depuis le mois d'août... pas encore pour ce week-end, avec une météo apocalyptique. Je compense en allant chercher les animaux dans la forêt au-dessus de la maison.
Salut à toi ô grand mustélidé |
C'est assez facile de les trouver, mais ça l'est moins de les observer de ses propres yeux. Ou alors furtivement. Y a du monde déjà croisé dans cette forêt. Là, un chevreuil qui descend à toutes enjambées légèrement en contrebas. Des clochettes. Je comprends. Les meilleurs amis des amoureux de la nature sont à sa poursuite. Alors je cours jusqu'à la trace du chevreuil et essaye de mélanger avec la mienne pour perdre les toutous qui on en effet l'air un peu hébétés. Peut-être que ça a donné les quelques minutes nécessaires au chevreuil pour prendre la poudre d'escampette.
Mais aujourd'hui, le temps est encore plus mauvais. Je sors quand même, relever le piège photo placé en face d'un terrier. Je cherche toujours Renard! Par ce temps et à cette heure, pas âme qui vive dehors. Sauf les amoureux de la nature qui rentrent dans le coffre du 4x4 chien et fusil. Bon. Bredouille sur le piège photo. Mais ni clochette ni coups de feu. Les amoureux de la nature sont rentrés chez eux. C'est toujours ça.
Bredouille aussi la veille. Après avoir repéré un village de blaireaux, je tente un petit affût. Ce blaireau sort tard, et vient à bout de ma patience. C'est là où je me différencie des amoureux de la nature, qui eux auraient allumé un feu pour se réchauffer et faire sortir le blaireau de son terrier. Car c'est par amour que cet animal est zigouillé à tour de bras.
C'était de toute façon stupide, il suffisait, pour voir des blaireaux, de faire un affût devant BFMTV. Ou mieux! d'organiser un anniversaire surprise de Bernard-Henri Lévy avec tous ses amis. Et paf! on mettait un cadenas, on apposait un écriteau "prison à vie", et c'était la révolution mondiale.
En rentrant, la civilisation revient à moi sous la forme d'un clip de U2, une abomination sans nom sous drapeau yankee. Entre Jul et Booba. U2 et son bon faux conseil : watch more TV! Aucun doute, je préfère retourner dans la forêt avec les vrais blaireaux.
dimanche 3 décembre 2017
Raquettes au Désert d'Entremont
Toujours pas le grand beau temps, mais on part quand même profiter de la neige fraîche au Désert d'Entremont. Premières raquettes de la saison, accompagné-e-s par un chien autochtone qui ne veut plus nous lâcher, et au sens propre quand il attrape la lanière de la mon sac à dos sans vouloir en démordre malgré la neige que je lui lance.
Bon, on a fait un petit tour, quelques timides rayons de soleil, mais un petit peu de neige fait toujours du bien.
Notre ami du jour |
dimanche 26 novembre 2017
Pointe de la Cochette
Le temps est encore bien incertain, mais le Soleil doit rester là pour la matinée, alors il y a petit créneau pour aller au-dessus dans la montagne la neige. Traces de neige à partir de 1000m, bon saupoudrage à partir de 1300m.
Au départ, le Granier |
Sous le Mont Outheran à observer les chamois |
Pas encore coché la Pointe de la Cochette, en face et sous le Mont Outheran. C'est idéal pour aujourd'hui. Cheminement tranquille, avec pas mal de traces croisées dans la neige fraîche : des chevreuils. Et puis, plus loin, probablement les pas d'une hermine venue se réfugier sous un tas de bois, elle y est venue, en fait le tour en long en large en travers et?
Petit belvédère |
De la prairie, nous observons aux jumelles les chamois dans les vires du Mont Outheran. Le temps se couvre petit à petit et nous gagnons le sommet dans le froid et le repas est augmenté de quelques petits flocons.
Pointe de la Cochette |
Entremonts glacés |
Sans traîner, nous faisons marche arrière. Je me fais plaisir en dévalant un joli mur enneigé et m'arrête dans la prairie pour observer. Et paf! Renard! en plein milieu. Il nous repère mais nous sommes loin. Alors il reprend, il est au mulotage. Un seul bond, mais bredouille, ou plutôt brocouille comme on dit dans le bouchonois. Il repart ensuite, bien tranquillement. Voilà une belle surprise.
Raté |
dimanche 12 novembre 2017
mercredi 1 novembre 2017
Sauvegarde du sauvage
On en apprend parfois de bien bonnes. Y parait que les écologistes organisent des lâchers de vipères par hélicoptère. Y parait... mais y parait vraiment : la rumeur fait le serpent de mer et resurgit tous les quatre matins. C'est du sérieux. Apparemment, en Slovaquie, ils équipent les vipères de petits parachutes pour leur faciliter l'atterrissage. Et l'on comprend que l'extrémisme de ces gens de l'Est ne mène à rien.
Écologistes s'apprêtant à lâcher des vipères
Enfin voilà. Pas relâché ce week-end la moindre vipère, mais appris à manipuler et contenir les serpents et autres bestioles sauvages et donc à ce (juste) titre détestées et combattues par l'homme moderne et raisonnable. Le premier bison sauvage aperçu en Allemagne depuis deux siècles ? PAN!
Contrairement à l'homme rationnel, je pense qu'on pense avec les pieds. Ce qui accable ces abrutis de serpents qui s'en sont débarrassés, de leurs pieds. Regardez-moi ce serpent des blés : a-t-il seulement l'air de connaître Voltaire ou Bernard-Henri Lévy?
Serpent des blés |
Python birman |
Je passe sur les tortues, varans et caïmans, qui sont de véritables antiquités qui ne comprendraient vraiment rien à rien.
Tortue alligator |
Tortue serpentine |
Caïman |
Varan |
Et puis il y a les oiseaux. Il a déjà assez été répété que les oiseaux sont des cons. Ils ont des pieds ils s'en servent pas. Et c'est par les pattes, par les tarses qu'il faut les attraper. D'abord la buse : c'est tout de même impressionnant. Mais quand vient le Grand-Duc, on en arrive à devenir aristocratolâtre. Majesté! Impressionnante bestiole. Il a des cutters monstrueux au bout des doigts. Et pourtant quelle fragilité. Il suffit que ses plumes soient un tantinet abîmées, qu'il fasse donc du bruit en volant, et il n'attrapera plus jamais personne pour se nourrir. Il n'a jamais appris avec les philosophes à aller se nourrir à Auchan.
Triple buse |
Grand-Duc d'Europe |
Ne m'attrape pas si tu peux |
Pour sauvegarde de la faune sauvage :
UFCS - Le Tichodrome
dimanche 15 octobre 2017
Le chapeau de Napoléon
Ah! l'automne... Et paf! quelques grammes de néo-romantisme pour le prix de 3 kg de débouche-évier :
Pécloz |
Ces choses-là ayant été dites, l'automne reste la saison des couleurs et des amoureux de la nature. Ceux de la semaine dernière. Mais encore de cette semaine! qui rivalisent de gentilles affiches pour nous souhaiter une belle journée nature. Le Ricard, sans doute, est naturel, mais je suis plus dubitatif pour les 4*4 et les fusils. Enfin, si on parvient à éviter les balles, la journée s'annonce belle.
Trélod |
Magnifique |
Trélod, Arcalod, Tré-le-Mollard, Mont de la Coche, Encerclement |
Jamais parcouru le vallon d'Arclusaz... Souvent préféré aller au Pécloz, ou vers Orgeval. Innovation pour aujourd'hui. La randonnée est longue (3h30 annoncées pour le Col d'Arclusaz) mais débonnaire, d'abord en forêt arlequin, puis dans le vallon où les vaches sont encore bien.
Arrivée dans le vallon |
Les accès Est pour la Croix semblent bien raides, mais appellent! ce sera pour une autre fois. D'autres qui appellent : la Pointe des Arlicots, et le Grand Parra qui a l'air bien bien ardu!
Secteur Arlicots - Grand Parra |
Arrivés au Col, je grimpe vite fait sur le Chapeau de Napoléon. Un faucon profite des falaises. Belle vue sur les Aiguilles d'Arves et la Meije. La Grande Casse dépasse. Le fond du Grésivaudan est embrumé.
Dent d'Arclusaz |
Vers les Aiguilles d'Arves |
Sur le Chapeau de Napoléon |
Col d'Arclusaz |
Il fait chaud. Et hop! le saucisson au Beaufort fabriqué en Corrèze. Pourquoi pas? Tout est permis. Pour m'en remettre, je prend la sente qui mène vers les crêtes en direction de la Croix, pour repérage. Je m'arrête parce que sinon je finis là-haut. Et là, on rentre.
Falaises jusqu'à la combe de Savoie |
Le vallon |
Encore des gentianes |
dimanche 8 octobre 2017
Le Rocher des griffes de l'Ours
Elle était où la montagne ? Ce matin encore, j'ai bien
cru la rater, avec la pluie au réveil. Je pars quand même, et le temps de
m'affairer à droite à gauche, le ciel se dégage et donne même un ciel tout
bleu. Regonflé !
Je mange tôt, et pars pour Pré Orcel, c'est juste à côté et
on est vite là-haut. Au début de la piste forestière, des amoureux de la nature
sont à deux doigts de me balancer dans le fossé. Enfin des amoureux de la
nature : je n'en sais rien !... je devine subodore imagine! Monstrueux pick-up, rempli
de cages dans lesquelles sont enfermés des chiens les uns sur les autres, ça ne
peut être que ça ! En plus, ils avaient des gilets orange, c'est à ça
qu'on les reconnaît !... ils mettent ça pour éviter que d'autres amoureux
de la nature ne leur tirent dessus. L'amour vache, sans doute.
Enfin bref, je suis content, je ne risque pas de prendre une
balle. Y en a un autre qu'il est tout content et il gambade et il fanfaronne
sur la piste, c'est le chevreuil tout beau tout jeune, et qui finit par dévaler
la pente. En voilà toujours un qui ne finira pas dans la panse expansée de son
amoureux... du moins pas aujourd'hui.
Ce pensant, j'arrive à Pré Orcel à 12h30. Tout le chemin
durant, ce n'était qu'une farandole de couleurs. Et paf !... le rouge. Et
bim !... le jaune. Tout y passe. Les fayards on fire ! Les hêtres en
feu.
Être en feu ! Qu'il s'anéantisse celui qui ne connaît
pas cette flamme. Quelle inspiration ces montagnes si différentes au fil des
saisons ! Ça me fait presque autant de bien qu'une chanson de comment
s'appelle ? Vianney ? Disons plutôt ceci :
Ça fait longtemps que je n'ai pas avalé le moindre dénivelé. Je n'arrête pas de me dire d'y aller doucement et c'est pourquoi je fonce. Même pas eu le temps de voir la cabane de l'Allier, pan ! le sentier vers le Col des belles ombres.
Là, je m'arrête. Le Mont Blanc est superbe : terminées
les brumes estivales qui donnent une mélasse indigeste. La lumière redevient
belle, et le Blanc lave plus blanc. Bon... je voulais voir des animaux. Mais le
sangle inférieur, vers le Rocher aux griffes d'ours, m'appelle avec la force de
l'inconnu.
Alors c'est parti. Personne ! Plaisir de ne croiser
personne. Personne mais le sangle est emprunté : par des bipèdes, mais
aussi par toutes sortes de quadrupèdes. Des herbivores en veux-tu en voilà,
mais, ce qui m'intéresse davantage, du renard et du mustélidé. Ce n'est pas la
bonne heure, mais j'espère quand même...
Je vais prendre le dessert au rocher des griffes de
l'ours : sacrées griffes le bonhomme ! Vue sur Chapa, Belledonne est
aux prises avec les cumulus, le Mont Blanc s'efface, et les falaises dans mon
dos sont superbes. Des voix sur le sangle des belles ombres, au-dessus.
Allez : retour, on passe là-dedans |
Sieste vraiment méritée? n'aurait-il pas refusé au moins 2 offres du Pôle Emploi? |
Vers 14h, je finis par repartir, en m'offrant une petite
pause ayant aperçu un chamois qui lui ne se serait jamais privé de la prendre.
Et je dévale ! Ça me manquait...
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